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Experian entre en phase industrielle

Après avoir refondu sa plate-forme Payline, Experian espère contrer le Groupement Carte Bleue en lançant sa propre carte virtuelle dynamique.

Développée en 1996 par Experian, la plate-forme de paiement Payline est aujourd’hui utilisée par plus de 400 entreprises. Sa dernière version remonte néanmoins à 1998 ; un retard qu’Experian a comblé, il y a quelques semaines, avec Payline 3. L’évolution n’a pas porté sur de nouvelles fonctions, mais sur l’architecture même. ” Nous adoptons désormais une approche industrielle, qui néces-site une refonte complète pour pouvoir suivre la croissance de l’e-commerce “, précise Jean-Pierre Dubord, directeur des solutions de paiement en ligne. La partie serveur de Payline, hébergée par Experian, a donc été réécrite en Java, mais aussi portée sur une architecture multitiers, sur un socle Oracle8i. La partie frontale a profité de ce dépoussiérage. Jusqu’alors, les composants que les marchands devaient intégrer à leur système prenaient la forme de scripts CGI (Common Gateway Interface), lourds à paramétrer et à faire évoluer.

Un composant Java unique prêt à l’emploi

Les voici maintenant remplacés par un composant Java unique de base (un servlet JSP), qu’Experian paramètre à partir des éléments fournis par le marchand (système d’exploitation, adresse IP du serveur, etc.) avant de le lui envoyer prêt à l’emploi, par extranet. Ensuite, les mises à jour de ce composant seront délivrées automatiquement par le même canal. Les commerçants qui le souhaitent peuvent toutefois continuer à recourir aux CGI. Par ailleurs, Experian exploite une autre voie dans le cadre de son ” approche industrielle “, en lançant un système de carte virtuelle dynamique. Destiné aux banques, qui le proposeront à leurs propres clients, il consiste à générer un numéro de carte virtuel aléatoire lors de chaque achat sur Internet ; un système qui concurrence directement le projet e-Carte Bleue du Groupement Carte Bleue, toujours en phase de test.Mais combien de banques bouderont la solution du célèbre GIE ? ” Celles qui ne veulent pas modifier leur système monétique, argue Jean-Pierre Dubord. Contrairement à e-Carte Bleue, les numéros dynamiques seront gérés par notre centre de paiement bancaire : le système des banques ne subit aucune modification. ”

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Julie de Meslon