Nous savons maintenant à quoi ressemblera la voiture autonome d’Uber lorsqu’il commercialisera son service. Nous avons pu examiner de près, en marge de la conférence Elevate à Washington, le tout nouveau modèle Volvo XC90 SUV blanc immaculé développé avec le constructeur suédois dont il est partenaire depuis 2016. Sa particularité ? « Il s’agit de ce que nous appelons un prototype de vérification, prêt à être produit en série et en mesure de rouler de façon totalement autonome », nous précise Peter Andreasson, Senior Director chez Volvo Cars. Le système de freinage notamment, a été conçu pour obéir à une machine plutôt qu’à un humain. Direction, freinage et batterie sont doublés par des systèmes de secours en cas de panne ou de défaillance.
De multiples caméras
Le Volvo XC90 SUV comporte une nouvelle série de capteurs. Quatre caméras sont nichées dans les rétroviseurs et sept autres dans le bas de la carrosserie avec pour mission de capter tout ce qui se passe à proximité immédiate du véhicule. Sept caméras supplémentaires sont disposées en cercle sur le toit à 180 degrés, surplombées par un LIDAR pour analyser et cartographier l’environnement avec davantage de recul. A l’intérieur, on trouve encore trois caméras chargées de veiller à ce qui se passe dans l’habitacle et vérifier notamment l’état des passagers.
Chaque caméra extérieure est capable de se nettoyer automatiquement quand il pleut ou qu’il y a du brouillard. Dans le coffre, on trouve l’ordinateur, la batterie et les ventilateurs électriques pour maintenir l’électronique à une température constante. Pour le moment, il n’y a que quatre sièges, deux à l’avant et deux à l’arrière, mais il reste suffisamment de place pour mordre sur le coffre et ajouter une rangée de sièges. On note également la présence de deux écrans témoins à l’intérieur.
Les tests ont déjà débuté
Les tests ont déjà commencé avec ce Volvo XC90 SUV à Pittsburgh avec Uber et en Suède avec Volvo. Ce nouveau modèle est amené à remplacer progressivement la flotte existante, mais pas totalement. « Ce véhicule n’a pas été conçu pour vous et moi mais pour constituer une flotte de véhicules partagés », ajoute Peter Andreasson.
L’idée d’Uber reste en effet de lancer à terme un service de covoiturage autonome, en s’appuyant sur son réseau déjà existant. Sa stratégie consistera à débuter dans de petites zones géographiques, à commencer par Pittsburgh, et à s’étendre progressivement. Si la société possède deux autres centres de recherche consacrés à la voiture autonome à Toronto et San Francisco, elle n’y teste pas encore de véhicules autonomes.
Après le tragique accident qui avait coûté la vie à un piéton dans la banlieue de Phoenix l’année dernière, Uber a repris au mois de décembre dernier les essais sur route de ses véhicules automoteurs à Pittsburgh. Il souhaite investir les voies publiques dès qu’il aura obtenu les autorisations nécessaires, probablement en 2020.
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