Le Karma est le premier drone de GoPro, entreprise californienne qui s’est rendue célèbre pour ses caméras d’action. Présenté le mois dernier en grande pompe en Californie, ce quadricoptère est l’occasion pour la marque de diversifier ses activités.
Plus qu’un énième drone, Karma est en fait un système modulaire : le système de stabilisation (gimbal) comme la caméra sont désolidarisables de la structure volante en elle-même. On peut ainsi utiliser la GoPro Hero5 incluse, de manière indépendante – à vélo, en voiture, etc. – ou couplée à la gimbal et son manche d’alimentation (Karma Grip) inclus lui aussi. Petit tour du propriétaire du premier modèle de Karma Hero5 Black disponible en France !
Livré dans un sac à dos
Comme de plus en plus de drones haut de gamme, le Karma est livré non pas dans un simple carton en vrac mais dans un sac à dos adapté. L’objet est plutôt joli et la qualité de fabrication paraît supérieure à certains modèles déjà testés.
L’essentiel de l’espace est occupé par le « core » du Karma, la structure volante principale. A cela s’ajoute la caméra Hero5 Black Edition, la cage de maintien de la caméra, la gimbal et le bâtonnet d’alimentation qui composent à eux trois le « Karma grip ». On retrouve aussi la télécommande HF avec retour vidéo, la (grosse) batterie, le système de recharge, les pales et autres petits accessoires. Petit détail GoPro : la bretelle gauche comporte une fixation pour caméra Hero pour filmer vos déplacements quand vous transportez le drone.
Core, l’engin volant
Le plus gros élément du système Karma est le « core », la structure volante à proprement parler. Doté de quatre bras qui se replient le long du corps de l’engin, le Core est un gros objet assez lourd.
Ce poids conséquent a permis à GoPro de produire l’un des drones les plus solides (en apparence, le test vérifiera ou non l’impression) que nous ayons eu entre les mains. La finition est impeccable et l’objet respire la solidité. Et dans l’éventualité où vous cassiez un ou plusieurs bras, sachez qu’ils sont disponibles à l’achat unitaire – 55 € pièce tout de même, alors faites attention. Les moteurs sont dépourvus des pales, aussi il faudra commencer par les fixer avant de pouvoir effectuer votre premier vol.
Batterie massive
Qu’elle est imposante la batterie du Karma ! Cet accumulateur offre une capacité de 5100 mAh (14,8 V) : une quantité d’énergie qui peut maintenir en l’air le Karma pendant une vingtaine de minutes, selon la température ambiante et l’état de la batterie interne de la GoPro que vous lui adjoindrez. Si cette dernière est vide, la batterie du Karma alimentera en effet la Hero, accélérant ainsi la perte d’énergie.
Notez que le module de recharge est astucieux puisqu’il peut alimenter, outre la batterie du Karma, un périphérique USB-C qu’il s’agisse des GoPro Hero5 Black et Session, de la poignée du Grip (lire plus loin) ou même d’un smartphone ou d’une tablette (l’ajoute d’un simple adaptateur USB-C => Lightning ou USB-C => Micro USB permet la recharge des terminaux iOS et Android).
Hero5 Black, la référence des actioncams
En Europe, le Karma sera disponibles en trois versions : le drone seul avec une cage pour Hero5 Black, le drone seul avec une cage pour Hero4 Black et le drone Karma avec la Hero5 Black Edition. C’est cette version que nous avons reçue, un modèle complet qui coûte la bagatelle de 1200 euros. Une somme certes élevée en soi, mais tout à fait raccord avec les prix du marché, voire pas si coûteuse si on considère la modularité du système. Et le fait qu’il soit accompagné de la Hero5 Black, caméra d’action de référence du moment comme vous pouvez le découvrir dans notre tout récent test.
Poignée, stabilisateur, cage et Hero5 = Karma grip
La caméra Hero5 prend place dans une cage et un système de stabilisation – une gimbal – qui s’enfichent dans le drone. L’une des forces du Karma est que ce couple cage + gimbal peut être retiré du Core pour se greffer à la poignée livrée, le tout formant le Karma Grip. Ce dispositif qui s’utilise à la main permet de créer des vidéos parfaitement stabilisées, même en marchant ou en dévalant un flanc de montagne en VTT. Séparément, une poignée avec gimbal coûte assez cher, c’est donc une vraie bonne idée qu’a eu GoPro de proposer une structure modulaire.
Télécommande de luxe
De nombreux concurrents proposent de contrôler les drones avec un smartphone ou une tablette, en augmentant la portée du signal mais la réactivité est parfois moindre du fait de l’emploi du Wi-Fi. Quant aux autres manettes dédiées que nous avons pu voir, si certaines semblent plus riches en fonctionnalités, celle du Karma est à la fois plus jolie, mieux finie et plus simple à prendre en main. GoPro ne joue pas encore dans la catégorie « drone professionnel de cinéma » mais s’adresse au grand public. Sa manette tactile à l’écran superbement contrasté est donc parfaitement calibrée pour cet usage.
Notez que si la télécommande pilote bien le drone via des ondes HF, on peut aussi la relier à un smartphone via l’application GoPro Passenger (disponible sous iOS et Android). Dans ce cas, la personne qui tient le smartphone peut servir d’opérateur caméra et orienter cette dernière – faire « le cadre » en somme. Une très bonne idée qui ravira les vidéastes sérieux.
Alléchant sur le papier, séduisant lors de notre première prise en main aux USA, le Karma est, dans cette version finale, au niveau de nos attentes. Il lui reste à transformer – ou pas – l’essai lors des tests en vol dans nos cieux français, des tests au cours desquels nous évaluerons son autonomie réelle, sa bonne tenue en l’air et l’ergonomie générale en pilotage comme en vidéo.
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