Passer au contenu

Exclu des États-Unis, Kaspersky ferme sa division américaine et licencie tous ses employés

Kaspersky ferme sa filiale américaine. Les sanctions décrétées par les États-Unis obligent le groupe russe à battre en retraite, près de vingt ans après son arrivée outre-Atlantique.

Kaspersky vient d’annoncer la fermeture de sa filiale américaine. À partir du 20 juillet 2024, la société russe va abandonner « progressivement » toutes ses opérations aux États-Unis. Dès cette semaine, tous les salariés seront licenciés. Comme le rapporte la journaliste Kim Zetter, moins de 50 employés sont concernés par la fermeture de Kaspersky aux États-Unis. Ceux-ci percevront des indemnités de départ.

À lire aussi : Kaspersky explique comment le malware Triangulation a piraté iOS

Kaspersky interdit aux États-Unis

Cette décision a été prise suite à l’interdiction décrétée par le gouvernement de Joe Biden. Le mois dernier, l’administration démocrate a en effet interdit à Kaspersky de vendre ses logiciels dans le pays. Pour justifier l’éviction de Kaspersky, le département américain au Commerce a mis en avant des craintes en matière de sécurité nationale. Les États-Unis redoutent que le groupe, dont le siège social est basé à Moscou, collabore avec les services de renseignement de la Russie. C’est pourquoi les logiciels de Kaspersky étaient déjà bannis des appareils gouvernementaux américains depuis 2017.

Les autorités américaines se sont par ailleurs attaquées à douze des dirigeants de Kaspersky en marge de l’annonce. Washington a sanctionné les responsables de l’entreprise pour avoir travaillé dans le secteur technologique de la Russie. Tous leurs actifs stockés aux États-Unis ont été gelés. Parmi les personnes ciblées, on trouve le directeur financier Andrei Gennadyevich Tikhonov et Anton Mikhaylovich Ivanov, le responsable de la technologie. Ces membres relèvent directement du PDG, Eugene Kaspersky. Celui-ci échappe néanmoins aux sanctions américaines.

Pour Kaspersky, Washington base sa décision sur le « climat géopolitique et les préoccupations théoriques actuels, plutôt que sur une évaluation complète de l’intégrité des produits et services de Kasperskye ». La firme dément collaborer de près ou de loin avec les services du Kremlin.

Une décision difficile pour Kaspersky

Dos au mur, Kaspersky a été obligé de se retirer du marché américain, sur lequel il opère depuis près de vingt ans. Dans un communiqué partagé avec 01Net, l’antivirus russe indique avoir « soigneusement examiné et évalué l’impact des exigences légales américaines et a pris cette décision triste et difficile car les opportunités commerciales dans le pays ne sont plus viables ».

Kaspersky précise que son activité « reste résiliente ». Aux dernières nouvelles, les activités américaines de Kaspersky représentent moins de 10 % de ses bénéfices dans le monde, qui dépassent les 700 millions de dollars annuels.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Source : Zetter Zeroday


Florian Bayard
Votre opinion
  1. Kaspersky est l un des meilleurs et le moins cher des antivirus. Belle opportunité des Américains de se débarrasser d un concurrent, l oncle Sam à encore frappé.

  2. U’e seule chose à dire : si vous utilisez des solutions logicielles provenant des usa, fuyez.

    Depuis Prism, c’était déjà compliqué. Mais si les us en viennent à bannir des solutions étrangères, c’est que la nsa et consort ne doit pas y aller de main morte.

    1. Ah oui, bonne idée ! Abandonnons Windows, Android, iOS et macOS. Et après, on se tourne vers des logiciels chinois, russes ou iraniens, c’est ça ? Vraiment génial comme plan

  3. Pourra-t-on arriver à lever le petit doigt sans que les Américains le permettent ??? C’est infect !!!! Eux espionnent tout et tout le monde , veulent imposer leurs pratiques partout et…. Bien-sûr accusent les autres d’en faire autant.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *