Annoncé mardi dernier à la Microsoft Exchange Conference de Dallas, Exchange 2000 prend officiellement vie. Environ un an après les premières annonces (lire Décision Micro & Réseaux n?’ 397) il confirme ses promesses. Tout d’abord, le serveur s’enrichit d’une base de données, Web Storage System, qui stocke tous les types d’informations non structurées (fichiers Office, mails, pages web, etc. ), à l’aide de balises XML, format utilisé pour l’échange de serveur à serveur, mais aussi pour indexer les données.Les informations stockées par le Web Storage System sont ensuite accessibles depuis un navigateur par le biais de la technologie Outlook Web Access. Exchange 2000 génère en effet automatiquement des pages HTML à la volée pour afficher les documents, ce qui, d’après Microsoft, se traduirait par des temps d’accès à l’information beaucoup plus rapides. Le moteur de workflow accompagne cette évolution vers le travail de groupe avec une interface de programmation plus graphique, qui élimine d’autant la saisie de scripts.
X. 400 abandonné au profit de SMTP
Pour le transport des mails, Microsoft construit Exchange 2000 autour de SMTP (Simple Mail Transfer Protocol) et abandonne l’ancienne norme X. 400, qui régissait les anciennes versions. Exchange 2000 offre la possibilité d’affecter des machines au routage ou au stockage des mails. Enfin, Microsoft a ajouté toute une panoplie d’outils à son serveur, par exemple une messagerie instantanée. Exchange 2000 Serveur est disponible au prix de 5 800 F ht (884 ?), chaque licence d’accès étant facturée environ 560 F ht (85 ?).Microsoft n’a pas lésiné sur les nouvelles fonctions. Encore une fois, l’éditeur reste fidèle à la politique qu’il a initiée avec SQL 7 : proposer des technologies assez coûteuses, ici la gestion de documents et le travail de groupe, à des prix défiant toute concurrence. Lotus devra s’adapter pour affronter cette concurrence.
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