Alerter en cas d’attaque ou de menace, c’est bien. Etre en mesure d’entreprendre les actions correctrices, c’est mieux. Née en 2001, la start-up française Exaprotect va désormais au
bout de la logique. Elle vient de reprendre sa compatriote et aînée de quatre ans Solsoft. Au profil unique, celle-ci est capable de déployer d’un clic une politique de protection en configurant les équipements réseaux et de sécurité
(routeurs, pare-feu, réseaux privés virtuels, etc.), quelle que soit leur marque.De son côté, Exaprotect s’est spécialisée dans la surveillance en temps réel du système d’information. Ses 200 agents remontent les événements stockés dans les ‘ logs ‘ de ces mêmes
équipements, mais aussi des serveurs et des applications critiques. Ces informations sont ensuite corrélées et traduites en règles de sécurité. Ce type de technologie séduit de plus en plus d’entreprises, car elle évite au responsable de
sécurité de crouler sous les fausses alertes des systèmes de détection des intrusions.
Simuler l’impact d’une attaque
Sur des problématiques différentes, Exaprotect et Solsoft partagent pourtant une même philosophie : proposer une couche d’abstraction qui simplifie la tâche à l’utilisateur. Dans un cas, il s’agit de décrypter
des millions d’informations. Dans l’autre, de traduire en règles une politique de sécurité. Chez Gartner, le consultant Amrit Williams note que le rapprochement entre les deux sociétés ‘ s’inscrit dans une
logique qui voit les spécialistes de la sécurité bâtir des offres intégrées ‘.L’intégration entre les logiciels ‘ permettra d’effectuer des simulations en projetant une alerte dans une politique de sécurité ‘, annonce Jean-François Déchant, PDG et
fondateur d’Exaprotect. Avant d’en arriver là, d’ici à la fin de l’année, une API fera circuler des informations entre les deux consoles. Puis des fonctions de Solsoft seront incorporées dans l’outil
d’Exaprotect.Le système sera alors en mesure d’intervenir vite, sinon automatiquement, dans des environnements hétérogènes. ‘ Sur ce point, les entreprises sont très nerveuses ‘, souligne Amrit
Williams. La reconfiguration automatique selon des règles préétablies fait peur.Le rachat de Solsoft, qui réalise 80 % de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis, sert aussi le développement international d’Exaprotect et son besoin d’atteindre une taille critique. Ensemble, les deux sociétés
?” de taille équivalente ?” ont un chiffre d’affaires d’environ 10 millions d’euros, et visent les 15 millions en 2007.‘ Je crois à ce type de fusion, observe, beau joueur, Eric Hohbauer, PDG de NetsecureOne, un rival d’Exaprotect. On compte en France une quarantaine d’acteurs dans la sécurité,
avec des technologies comparables à celles des Américains et des Israéliens. Mais le développement et le marketing ne sont pas mutualisés. ‘
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