On estime les erreurs de facturation à plus de 500 millions d’euros en France chaque année, et généralement en faveur des opérateurs “, clame Florent Raugel, PDG de Cieme Informatique, éditeur de logiciels de gestion financière des télécoms (GFT). Si ce chiffre paraît élevé et invérifiable, la tendance est en revanche d’actualité, et il devient nécessaire de s’équiper d’outils pour contrôler sa facture télécoms. “Le marché de la GFT existe depuis vingt ans, mais il n’était pas connu avant, du fait de la position de monopole de France Télécom. Aujourd’hui les choses changent : la multiplication des offres et des opérateurs rend le suivi des dépenses plus complexe”, explique, quant à lui, Bernard Houlier, PDG de l’éditeur Génie Telecom.
La qualité de service en plus
L’erreur de facturation la plus fréquente est l’oubli, de la part des opérateurs, d’appliquer les nouveaux tarifs à leurs clients. Les contrats ne sont ainsi jamais renégociés. Le logiciel de GFT, lorsqu’il est utilisé en mode FAH, intervient ici pour rappeler que les tarifs ont changé. “Nous préconisons plutôt le mode FAH, car le logiciel se comporte de la même manière que s’il était installé chez notre client, sauf qu’il est à jour en permanence”, explique Bernard Houlier. Les logiciels de GFT assurent également le contrôle des factures émises par l’opérateur, en les comparant à des factures reconstituées à partir des données prélevées sur le PABX. “Les prestataires mettent souvent en avant la traque à la surfacturation, mais aujourd’hui cela arrive de moins en moins souvent. D’autant que les clients sont mieux informés et plus vigilants”, relativise Bernard Houlier. L’estimation à 500 millions d’euros annuels de surfacturation concernerait donc plutôt la non-application de nouveaux tarifs, même si des erreurs ne doivent pas être écartées pour autant.Mais la véritable utilité des outils de GFT n’apparaît qu’aujourd’hui, dans une démarche de qualité de service. Ils permettent d’optimiser l’utilisation du téléphone par les salariés. “L’intérêt est actuellement de mesurer la qualité des appels entrants et les flux de communications internes. Les entreprises veulent savoir pourquoi les appels n’aboutissent pas, chez qui ils échouent le plus souvent, etc.” poursuit Bernard Houlier. L’extension de cette démarche est l’utilisation des outils de GFT pour refacturer les coûts télécoms interservices : “On voit des entreprises qui veulent savoir quel département consomme plus que la moyenne, à performance égale, et passer un accord en proposant une prime contre la réduction des consommations”, ajoute Florent Raugel.Reste que ces logiciels sont encore très peu utilisés par les PME, celles-ci ayant plus souvent recours à des solutions plus simples, livrées avec l’achat d’un autocommutateur d’entreprise.
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