Prélèvement, carte bancaire, chèque : quelle formule de règlement est la plus adaptée… et la plus sûre ?
Pour l’instant, en France, l’Internet ” 100 % gratuit ” ne touche qu’une minorité d’utilisateurs. Si ce n’est pas votre cas, vous ne payez qu’une partie de vos communications, au pire l’intégralité plus un abonnement mensuel. Le sujet financier reste donc sensible pour tous les internautes.Lorsque l’accès au Web est gratuit et que seules sont facturées les communications, celles-ci apparaissent sur votre relevé France Telecom au même titre que les autres appels téléphoniques.Mais si vous avez souscrit un abonnement auprès d’un fournisseur, ce dernier peut vous imposer ses modalités de paiement. Certains, tel Wanadoo, acceptent la carte bancaire, le prélèvement automatique, et le chèque. D’autres, plus exigeants, prévoient qu’en cas de paiement par chèque, une somme mensuelle de 10 F (2 e) sera demandée au client, au titre de ” frais forfaitaires de gestion et de traitement des factures “. C’est notamment le cas de OneTelNet. Enfin, les prestataires d’accès privilégient les règlements mensuels, qu’ils soient effectués par prélèvement automatique ou par carte bancaire.Dans le premier cas, le client autorise par écrit le fournisseur à débiter son compte ; dans le second cas, il lui fournit son numéro de carte bancaire.
Carte bancaire : pratique, mais risqué Pour payer votre fournisseur d’accès sur Internet, vous devez lui donner le numéro de votre carte bancaire. Si vous ne voulez pas le communiquer en ligne, vous pouvez imprimer et envoyer par courrier un formulaire disponible sur le site, comportant votre signature, la date d’échéance et le numéro de votre carte.
> Niveau de sécurité : médiocre. En donnant le numéro de votre carte à un fournisseur d’accès, celui-ci peut débiter votre compte, même sans votre accord. C’est, par exemple, le cas lorsqu’un essai gratuit se transforme en abonnement payant sans le consentement de l’intéressé… Le hic, c’est que certains prestataires, tel AOL, demandent un numéro de carte bancaire comme ” garantie de votre existence ” avant de vous fournir un identifiant.
> Comment faire opposition ? haque mois, les sommes sont débitées automatiquement, et une facture vous est adressée. En cas d’erreur, si vous avez fourni votre numéro de carte bancaire à distance, sans signer ni fournir votre code secret, votre banque est obligée de recréditer votre compte car elle ne dispose pas de votre autorisation de débit. Tout le problème réside dans le délai. Si le code du commerce prévoit que l’on puisse contester une opération erronée pendant 10 ans, la plupart des contrats passés avec la banque réduisent le délai de réclamation à un, deux ou trois mois. La règle d’or, c’est de contrôler le montant débité sur votre relevé bancaire et, en cas de problème, d’adresser immédiatement un courrier recommandé avec accusé de réception à votre agence. En revanche, dans le cas où vous avez renvoyé un formulaire signé, c’est à vous d’apporter la preuve de l’erreur de facturation, dans les mêmes délais.
Prélèvement : contraignant, mais plus sûr Accepté par tous les fournisseurs, il nécessite une double opération. D’une part, un ordre de paiement donné à votre banque et, d’autre part, une autorisation donnée au prestataire d’accès de prélever la somme en question sur votre compte. Juridiquement, ce sont deux mandats, indépendants et révocables à tout instant.
> Niveau de sécurité : médiocre. Le prélèvement automatique est adapté aux créances régulières dont le montant varie ?” typiquement le cas d’un forfait Internet avec consommations fluctuantes. Il entraîne un peu de paperasserie au départ, mais fonctionne tout seul ensuite. Si vous recevez une facture France Telecom, le paiement s’effectue le plus souvent au moyen d’un TIP. Il s’agit d’une autorisation de prélèvement portant mention de votre relevé d’identité bancaire, postal ou de compte d’épargne (RIB, RIP et RICE) et du montant à débiter, qui vous est adressée avec chaque relevé, à charge pour vous de la signer et de la renvoyer. Sinon, vous recevez de la part du fournisseur d’accès une facture faisant office d’avis de prélèvement, qui indique la date à laquelle celui-ci sera effectué.
> Comment faire opposition ? ans le cas d’un paiement par TIP, ne l’envoyez pas. S’il s’agit d’un avis de prélèvement, vous avez quelques jours pour faire opposition en adressant à votre banque un courrier. Prenez aussi contact avec votre fournisseur pour lui exposer les raisons du blocage. L’avantage du prélèvement, c’est que vous bloquez l’opération a priori et non a posteriori.
Les autres solutions : peu pratiques, mais 100 % maîtrisables Si le chèque est un mode de paiement largement accepté sur les lieux de vente, il n’en va pas de même pour le commerce virtuel. Et un fournisseur est fondé à refuser un paiement par chèque, à condition d’en informer sa clientèle dans ses conditions générales de vente. Il en va de même, a fortiori, pour le paiement en espèces.
> Niveau de sécurité : bon. La formule ” au coup par coup ” que représente le paiement par chèque vous laisse une totale maîtrise de vos paiements. En outre, vous êtes certains que votre compte ne sera pas débité sans votre accord. Encore faut-il que votre fournisseur l’accepte. Sachez que le paiement en espèces est refusé par tous les prestataires d’accès.
> Comment faire opposition ? ous ne pouvez faire opposition au paiement d’un chèque qu’en cas de perte, de vol, d’utilisation frauduleuse du chèque (imitation de signature, par exemple), ou de mise en liquidation judiciaire du fournisseur d’accès auquel vous avez remis le chèque. En revanche, vous n’avez pas la possibilité de faire opposition, après règlement, si vous n’êtes pas satisfait des prestations fournies. Mais si vous recevez une facture de votre fournisseur d’accès et que vous estimez qu’elle comporte une erreur, vous pouvez joindre le service comptable pour l’en avertir et lui demander une modification de la somme indiquée avant d’envoyer votre chèque pour le montant rectifié.
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