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Evatek cherche repreneur désespérément

Après une levée de fonds avortée, la société spécialisée dans la location en marque blanche de systèmes de vente dynamique déclare forfait et fait savoir qu’elle est à vendre.

La jeune pousse Evatek développe, depuis avril 1999, des logiciels de commerce électronique et de communication tels que des modules d’enchères en temps réel, de troc, de petites annonces, d’achats groupés, de forum ou de chat. Contrairement à d’autres start-up qui étaient passées à la marque blanche après un échec sous leur propre marque, Evatek avait décidé de louer ses solutions.La société se rémunérait grâce à une location mensuelle, mais également par des commissions sur les ventes réalisées. C’est précisément sur ce dernier point que le modèle s’est effondré.“Nous avions une quarantaine de clients dont Respublica, Diligo, MicroDiscount et la rubrique de troc du BHV. Mais le volume n’était pas assez important pour générer des commissions suffisantes”, explique Karim Rahmani, l’un des trois fondateurs d’Evatek avec Boris Wexler et Guillaume Vialet.Evatek avait pourtant augmenté ses chances en mutualisant les bases de produits de ses clients pour qu’un produit proposé sur un site trouve un public auprès des autres sites clients.Au BHV, on confirme que le troc n’a pas trouvé son public, notamment à cause des contraintes géographiques. D’ailleurs, après six mois d’expérience, le site du BHV vient de mettre fin à ce service. Mais on se déclare cependant satisfait des produits d’Evatek.

Une start-up qui en veut !

Karim Rahmani poursuit ses explications. “Nous avons développé des logiciels généralistes, mais nous nous sommes rendu compte qu’il était préférable de créer des logiciels adaptés à chaque secteur. En plus, il est nécessaire de fournir un accompagnement marketing pour générer du trafic sur les sites de nos clients.”Un virage qu’Evatek avait commencé à amorcer, selon son directeur du développement. Mais cette nouvelle stratégie n’a pas suffi à convaincre de nouveaux partenaires financiers avec qui Evatek était en discussion. Les fonds espérés ne se sont pas matérialisés.Les investisseurs comprenaient Cybox, qui avait contribué avec 3 millions de francs en décembre 1999, GID (Guisset Internet Développement), qui avait apporté 5 millions plus récemment, ainsi que plusieurs business angels.Karim Rahmani estime que Mixad, son principal concurrent, pourrait être intéressé, mais il n’exclut pas non plus les Web agencies ou des acteurs traditionnels dans les secteurs de l’automobile ou du voyage, pensant sans doute au récent rachat de Kookuycity par Impact net. Des rendez-vous seraient programmés pour cette semaine.Evatek a fait l’objet d’un plan de restructuration en décembre dernier et ses effectifs étaient passées de vingt à quinze personnes. Quant à la méthode qui consiste à annoncer ouvertement par communiqué de presse que l’on cherche un repreneur, Karim Rahmani affirme que cela se pratique dans le milieu. Histoire d’officialiser la nouvelle et de couper cours aux rumeurs destructrices.

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Isabelle Boucq