Quels fruits récoltez-vous d’une politique active dans le domaine des nouvelles technologies ?
Aux débuts d’internet, en 1995, alors que les premières entreprises américaines travaillant avec ce média commençaient à s’implanter, nous avons commandé un audit pour savoir comment participer à ce mouvement. Très vite, des groupes de travail sont nés et l’image d’Issy-les-Moulineaux a été associée aux nouvelles technologies, attirant des entreprises comme Compaq ou Cisco. Aujourd’hui, la ville offre 58 000 emplois pour 53 000 habitants et 56 % des entreprises de la commune ont une activité centrée sur les nouvelles technologies. Avec ces entreprises, nous avons instauré un bon dialogue et elles sont nombreuses à vouloir tester leurs produits grandeur nature.
Quelles actions peut mener un maire pour développer l’usage d’internet ?
Réparer le plan “Informatique pour tous” en installant des ordinateurs dans les écoles, par exemple ! Sans oublier les différentes générations. Nous avons monté des cyber-crèches, un cyber-salon, où les personnes du troisième âge s’expriment et animent des sites. Nous avons aussi mis la ville en ligne : tous les services de la mairie sont accessibles depuis internet. Je dialogue avec les citoyens tous les 15 jours en direct.
Les limites de l’action ?
Je suis contre l’idée que les collectivités locales puissent se substituer à l’initiative privée en matière d’infrastructures. Si les entreprises privées ne viennent pas, c’est qu’il n’y a pas de marché. Même si certains le font pour briser l’enclavement d’une région, je crois quil faut raison garder et bien évaluer les risques.
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