Spécialisée dans la fabrication de cosmétiques, la PME Evaflor a relié ses deux sites de Garges et Paris par une liaison spécialisée privée. En 2000, des pirates s’introduisent sur le site parisien et accèdent à la totalité des applications de la société, faute de coupe-feu entre les deux sites. “La liaison spécialisée n’était là que pour garantir le débit entre nos sites, explique Simon Bonan, directeur général d’Evaflor. À l’époque, je pensais que nous étions trop petits et pas assez connus pour intéresser des pirates et que, hormis les problèmes de virus qui touchent tout le monde, les attaques ciblées n’arrivaient qu’aux autres.” Force a été de constater le contraire. Introduits sur le serveur de messagerie, les pirates se sont servis du système d’Evaflor comme relais pour envoyer des courriers électroniques à travers la planète.
Se retrouver sur la “black list” des spammeurs
“Tout commence par la réception de messages indiquant que nos courriers ont été refusés par leurs destinataires, explique Simon Bonan. Puis les performances du serveur de messagerie ont sérieusement périclité. Après intervention de notre prestataire de maintenance, nous avons compris : des centaines de messages étaient en attente d’envoi sur le serveur…” Identifié à tort comme spammeur, Evaflor apparaît sur les listes noires des prestataires d’accès à Internet.Pendant un semestre, Simon Bonan éteint tous les soirs le commutateur qui relie le serveur à Internet. “Ce qui ne protégeait pas notre système pendant la journée, reconnaît-il, mais je n’avais pas trouvé d’autre solution.” Dépourvue de compétences en informatique, la PME ne voulait pas investir dans des logiciels complexes, coûteux et d’une gestion trop lourde. Elle opte pour la location d’une offre groupée de sécurité chez Alstec, qui inclut le coupe-feu et l’antivirus. Requêtes et messages entrants sont filtrés par Alstec, avant de pénétrer le réseau de l’entreprise. L’administration et la mise à jour des logiciels sont intégralement assurées par le prestataire. Au passage, Evaflor en profite pour sous-traiter la gestion de son serveur de messagerie, désormais hébergé par Alstec. “J’ai beaucoup cherché avant de trouver une offre dimensionnée pour une PME, souligne Simon Bonan. Le côté packagé d’Alstec m’a séduit : je paie un abonnement mensuel et ne m’occupe plus de rien.” Evaflor n’a eu en fait qu’à installer des antivirus sur ses postes clients.
Protéger un outil devenu indispensable
Avec le recul, il estime avoir eu de la chance. “L’impact du piratage sur l’image de la société aurait pu être désastreux. Être étiqueté comme spammeur n’est agréable pour personne, d’autant que l’inscription sur les black lists bloque non seulement les courriers piratés, mais aussi les autres. En outre, en saturant notre serveur, les pirates ont paralysé notre activité. Au départ, je me suis informatisé pour faire comme tout le monde, mais l’informatique est rapidement devenue indispensable. On ne sait plus comment on ferait sans elle !”
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