Alors que les offres commerciales 4G émergent à peine, Neelie Kroes, commissaire européenne chargée des nouvelles technologies, pense déjà au coup d’après : la technologie 5G. A l’occasion du salon Mobile World Congress à Barcelone, elle a exhorté l’industrie télécom européenne à participer à l’élaboration d’un futur standard de communication d’ici à 2020, pour préparer l’avenir et – surtout – pour que l’Europe « puisse regagner sa place de leader technologique dans le monde » et créer des emplois.
A ce titre, la Commission européenne annonce qu’elle met 50 millions d’euros sur la table en 2013 pour cofinancer les différents projets public-privé qui planchent d’ores et déjà sur les technologies 5G. Parmi ces projets, on peut citer 5GNow, iJoin, Tropic, Combo, Moto, Phylaws, etc. L’un des projets les plus importants est Metis. Il regroupe plus de 25 partenaires : des opérateurs comme Orange ou Telecom Italia, des équipementiers comme Alcatel-Lucent, Nokia ou Ericsson, ainsi que des instituts de recherche comme l’Institut Telecom ou le Fraunhoher Gesellschaft.
Des objectifs ambitieux
Le projet Metis recevra de la Commission européenne des subventions à hauteur de 16 millions d’euros. Il faut dire que les objectifs technologiques sont ambitieux : multiplier par 10 ou par 100 les débits data utilisateur ; multiplier par 1000 la bande passante data par cellule radio ; diviser par 5 la latence de communication de bout en bout ; etc. Bref, sur le papier, on pourra bientôt surfer en mobile comme si on était connecté à une fibre optique ne permanence.
La Commission européenne rappelle qu’elle a déjà investi, de 2007 à 2013, plus de 700 millions d’euros dans la recherche télécoms, dont la moitié dans les technologies mobiles telles que la 4G.
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