Combien vaut ZeBank (valorisée à 400 millions d’euros).Ces deux dernières participations, ainsi qu’ eLuxury (150 millions d’euros), une jeune pousse américaine spécialisée dans les produits de luxe et le prestataire technique Aka Technologie (50 millions d’euros) sont valorisées pour leur part à 1 milliard d’euros, et s’amarrent désormais au groupe Arnault.
” LibertySurf n’a pas définitivement coupé les ponts avec Suez Lyonnaise des Eaux, puisque des accords commerciaux sont envisageables, explique toutefois Bernard Arnault. Pour ce qui est de ZeBank, notre partenaire ne souhaitait pas revenir dans le monde de la finance “.
Boo signe le début des échecs financiers
L’arrivée de Suez Lyonnaise dans le capital d’Europ@web tombe à point pour Bernard Arnault : d’une part, parce cela renfloue la holding Internet avec de nouvelles liquidités, et d’autre part parce que cela permet de clarifier la situation au sein d’Europ@web. En seize mois d’existence, Europ@web a englouti 480 millions d’euros dans une cinquantaine d’entreprises de la Toile avec des réussites diverses.En avril, l’arrêt de Boo, le site de prêt-à-porter paneuropéen, inflige un premier affront à la holding Internet. Le business model d’Europ@web, qui a eu des négociations éclairs avec les jeunes entrepreneurs, ne parvient plus alors à convaincre la communauté financière avec pour effet immédiat un report sine die de l’ introduction en Bourse de la société.” Au début de l’année, il y avait trop de jeunes pousses, avec des entrepreneurs qui avaient les yeux rivés sur les sommes d’argent que l’on pouvait leur consentir. Désormais, ils attendent aussi de nous des conseils “, explique aujourd’hui Bernard Arnault. Cette nouvelle ligne d’activité propulse alors Europ@web dans l’univers des incubateurs Internet.
Des mouvements à prévoir dans Europ@web
” Nous devons inculquer au sein de ces sociétés des principes qui ne sont pas toujours innés dans la nouvelle économie “, recommande Bernard Arnault. Des scénarios du type Aucland, marqués par le passage de témoin entre Fabrice Grinda, fondateur de la société, et Paul Zilk, un dirigeant expérimenté, seraient donc appelés à se reproduire.
” Notre réflexion n’a pas encore abouti, mais des modifications peuvent également intervenir au sein de l’équipe dirigeante de la holding “, a commenté Bernard Arnault.Des arbitrages devraient également être rendus au niveau du portefeuille. ” Les participations qui n’offrent pas assez de perspectives dans la… perspective de l’UMTS pourraient être revendues. ” Bernault Arnault a toutefois assuré qu’Europ@web maintiendra sa présence au sein de start-up américaines, en particulier dans le secteur des technologies. De même, Europ@web continuera d’investir dans de nouvelles sociétés Internet.Dans ces conditions, Suez Lyonnaise des Eaux, qui a choisi de se concentrer sur les marchés français et belge, devra cohabiter avec les ambitions mondiales de Bernard Arnault et sa volonté de conclure d’autres partenariats stratégiques. Il n’y aura donc pas de trêves aux rumeurs de mariage entre LibertySurf et Vivendi, ou d’un rachat d’Aucland par eBay dans la galaxie Europ@web.
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