Dans son dernier rapport sur Tesla, Euro NCAP ne prend pas de pincettes pour dénoncer les aberrations du logiciel qui fait la fierté d’Elon Musk et le succès de ses Tesla. L’organisme connu pour distribuer des étoiles selon les capacités des véhicules en matière de sécurité s’est penché sur l’Autopilot. Et le moins que l’on puisse dire c’est que sur deux points au moins, Euro NCAP n’est pas convaincu par l’approche du constructeur californien.
Plus Auto que Pilot
Tout d’abord, l’organisme reconnait la qualité du dispositif californien : « la Tesla Model 3 excelle dans le niveau d’assistance au véhicule ». Ce qui lui est reproché en revanche, c’est de ne pas impliquer le conducteur dans ce processus et de limiter son « niveau d’engagement, conduisant à une éventuelle dépendance excessive ». En d’autres termes, ce n’est pas la fiabilité de l’Autopilot qui est remise en cause mais bien le fait qu’il travaille indépendamment du pilote. Du côté de Tesla, ce reproche pourrait sembler excessif et pour cause : l’objectif, à terme, de l’Autopilot est bien de remplacer le conducteur et c’est dans cette direction que travaillent les ingénieurs de la marque. Mais du côté d’Euro NCAP, la grille de lecture est tout autre, elle se repose sur les réglementations du moment et sur les dispositifs qui se les approprient de la meilleure des façons. C’est ainsi qu’il est possible d’expliquer le décalage entre un excellent assistant à la conduite et le jugement sévère de celui qui doit l’analyser.
Pour autant, Euro NCAP s’en tient à son barème et sanctionne sévèrement Tesla sur cet aspect de la Model 3. Dès lors, la voiture qui obtient un joli 91% pour ses dispositifs d’aide à la conduite, chute à 36% sur l’engagement du conducteur.
Enfin, le second grief de l’organisme européen à l’encontre de Tesla concerne le nom même d’Autopilot. « Le nom du système de Tesla est inapproprié, car il suggère une automatisation complète », peut-on lire dans le rapport. Ce n’est pas la première fois que ce reproche est fait au constructeur, qui de son côté ne manque pas de remettre en cause les limitations juridiques de chaque pays l’empêchant de mettre au service de ses utilisateurs la totalité des technologies embarquées dans ses voitures.
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