Guillaume le Conquérant, un site gallo-romain, Le Parfum de la Dame en Noir de Gaston Leroux, tout devrait concourir à faire d’Eu,
petite localité de 8 000 habitants, une destination de prédilection du tourisme en Normandie. Tout. Sauf peut-être une orthographe difficile et un peu trop courte pour nombre de sites
Internet spécialisés dans l’information touristique.Pour Eu, qui fait logiquement partie de l’association des villes à deux lettres ?” et qui fut résidence royale de 1830 à 1848 ?”, l’affaire est d’importance. Car tous les chemins ne mènent pas à Eu.
‘ Prenez le site Voyages-Sncf.com ‘, explique le président de l’Office du tourisme d’Eu, Jacques Richard à 01net.
‘ Pas moyen d’afficher un trajet Paris-Eu,
qui existe pourtant en passant de Paris puis en passant par Beauvais et Le Tréport ‘. La faute au moteur de recherche interne du site qui ne comprend pas la requête formulée.Et l’exemple se reproduit quasiment à l’infini, la plupart des moteurs exigeant des requêtes longues de trois lettres (au minimum). Selon Jacques Girard il est nécessaire de faire évoluer l’architecture des sites concernés. Mais cela
prend du temps. Et pour Eu le temps c’est de l’argent.Ce manque à gagner impacte surtout la taxe de séjour qui n’était en 2008 que de 7 700 euros en lieu et place des 24 000 euros initialement prévus, indique le site Rue89.com. Bonne nouvelle
malgré tout, sur Google, Eu ressort parfaitement. Maigre consolation toutefois.Tant et si bien que la petite localité envisage sérieusement de changer de nom, ou plutôt de faire évoluer son appellation actuelle. Et pour cela Eu dispose déjà de deux exemples illustres, Aÿ-en-Champagne et Is-sur-Tille, toutes deux
membres de l’Association des villes en deux lettres.
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