Passer au contenu

Étude : les « coups d’un soir » plus que jamais facilités par le web et le mobile

Selon une étude Ifop/CAM4, le développement des sites de rencontres géolocalisées serait à l’origine d’une montée spectaculaire des rencontres sans lendemain. Pour le plus grand bonheur de la moitié des inscrits à ce type de sites.

Depuis les grands débuts des sites matrimoniaux voilà près de 20 ans, l’Ifop publie chaque année ou presque son Observatoire de la rencontre en ligne. Et cette édition 2015 menée en partenariat avec CAM4.fr marque clairement l’augmentation de certaines pratiques. Selon cette étude réalisée en avril auprès d’un échantillon représentatif de 2000 individus, la part des utilisateurs inscrits sur des sites de rencontre admettant n’y rechercher que des aventures sans lendemain est passée de 22% en 2012 à 38% en 2015. Soit près du double en seulement trois ans. Et 57% des français ayant surfé sur un site de rencontre déclarent avoir eu une relation intime sans lendemain avec un membre rencontré par ce biais, soit 6 points de plus qu’en 2012.

Dans le même temps, seulement 17 % des membres inscrits sur des sites de rencontre ont eu une relation suffisamment longue pour aboutir à un mariage ou un PACS. Mieux vaut ne pas trop compter sur les sites matrimoniaux pour relancer le marché du mariage, donc…

Merci les technologies

Selon le directeur d’études à l’origine de l’enquête François Kraus, cette augmentation significative est à mettre au crédit de la généralisation de certaines technologies et surtout de leur popularité croissante : les applications de géolocalisation ou les webcams, notamment, soutenues par des réseaux aux débits toujours plus rapides. Ainsi, 58% des personnes inscrites sur un site de rencontre utilisent une appli, et plus d’un français sur six en ont déjà utilisé au moins une au cours de leur vie. Preuve que ces technologies matrimoniales sont de plus en plus accessibles, leur usage est désormais aussi répandu au sein des populations aisées (44%) que moins aisées (42%), ce qui n’était pas le cas en 2012.

La montée des pratiques 100% virtuelles

Selon François Kraus, cette étude « fait voler en éclat certains clichés selon lesquels les sites de rencontre ne seraient qu’un médium permettant de se trouver de nouveaux partenaires “in real life”. Ces sites constituent en effet pour nombre d’utilisateurs des espaces de sociabilité à part entière permettant de se prêter à des jeux sexuels ou de séduction dans un cadre purement virtuel. » 69% des utilisateurs ont ainsi déjà déclenché une conversation avec un autre membre, mais 67% d’entre eux n’ont jamais cherché à les rencontrer dans la vraie vie. « Sans doute une façon de tester ou de renforcer ses capacités de séduction en toute discrétion », analyse le directeur de l’énquête. Ce qui n’empêche pas d’évoquer certains sujets explicites, puisque 57% des utilisateurs admettent y avoir déjà eu des conversations à connotation sexuelle.

Un tiers de femmes seulement

L’étude l’Ifop/CAM4 révèle aussi d’autres données intéressantes qui tranchent clairement avec le discours de certains sites de rencontres. On apprend ainsi que deux tiers de leurs inscrits sont des hommes (63%), loin de la parité affichée par la plupart d’entre eux. Et 3 inscrits sur 10 sont… déjà en couple. Un chiffre qui devrait provoquer quelques remous au sein des ménages, et quelques heures supplémentaires pour les détectives privés.

À lire aussi :
Les plans sexe de 4 millions de personnes, téléchargeables pour 15.300 euros
La sex tape de Kim Kadarshian est désormais la vidéo porno la plus vue en ligne
Sexe sur Internet : les Européens moins actifs que les Américains

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Christofer Ciminelli