Même si le médecin reste le référent absolu en matière de santé, désormais un Français sur deux cherche des informations médicales sur Internet révélait un sondage Sofrès réalisé en début d’année 2013. Et 28 % d’entre eux le font depuis un smartphone. Le cap de l’e-santé a été franchi, comme le montre le baromètre de l’innovation réalisé par BVA pour le Syntec numérique et diffusé ce 17 octobre 2013 dans 01Business.
Plus des trois-quarts des Français sont en effet prêts à recourir à des échanges par e-mails, SMS, visoconférence ou sur un site Internet avec des praticiens. Et ce quel que soit leur âge : les plus de 65 ans sont même plus nombreux que les 25-34 ans à adhérer à cette idée. Cela dit que ce soit dans le cadre du suivi d’une maladie chronique ou post-opératoire, les Français veulent bien passer aux solutions technologiques mais seulement après un premier rendez-vous avec le praticien.
Le recours généralisé au suivi médical via les portables pourraient même permettre d’économiser 11,5 milliards d’euros de dépenses de santé en France d’ici à 2017 indiquait une étude de PriceWaterhouseCooper publiée il y a à peine un mois.
Mais pour que les praticiens puissent soigner au mieux les patients, il faut qu’ils puissent accéder à des données toujours actualisées et facilement accessibles. D’où la création en 2011 du dossier médical personnel (DMP), un « document » informatisé et sécurisé qui accompagne le patient tout au long de sa vie.
L’opposition au DMP chute
Si pour le moment seuls 350 000 Français bénéficient du DMP, lorsqu’on leur explique son principe, ils sont 85 % à se déclarer favorables à son utilisation. Et 62 % se disent mêmes prêts à y intégrer tous les examens et consultations qui les concerneraient. Seule une personne sur sept se montre assez hostile à la mise en place du DMP. Et là encore, les plus âgés sont plus favorables que les plus jeunes à remplir sans restriction ce dossier (74 % des plus de 65 ans contre 54 % des 15-34 ans).
L’e-santé est donc en bonne voie en France. « Si nos gouvernements en doutaient, les résultats de ce baromètre leur montrent qu’ils peuvent avancer rapidement sur le sujet », conclut Bruno Vanryb, Président du collège éditeurs du Syntec numérique.
A lire aussi :
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92 % des médecins français utilisent un dossier médical électronique, paru le 22/5/2013
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