Passer au contenu

eTown emporte le premier syndicat du Web US dans sa tombe

La start-up californienne devait organiser les premières élections pour la création d’un syndicat au sein d’une entreprise Internet. Ce dernier ne verra jamais le jour, eTown ferme ses portes, faute d’argent.

Les employés de la start-up californienne eTown militaient depuis plusieurs mois pour implanter un syndicat dans l’entreprise. Un événement suivi avec beaucoup d’attention par le petit monde du Web, car il n’existe pas de précédent en la matière. Mais ce syndicat n’existera jamais : eTown vient d’annoncer que, faute d’argent, la start-up cessait ses activités.Fondée par des journalistes proposant services et informations sur l’électronique et l’informatique grand public, elle accuse aujourd’hui la frilosité du marché et tente de revendre certains de ses actifs à ses investisseurs.Initialement prévue pour la fin de l’année 2000, puis repoussée pour cause d’action en justice menée par les syndicats, l’élection, nécessaire à la création d’un syndicat, devait se dérouler dans les prochains mois.

” La fin de la start-up n’handicape en rien la naissance d’un syndicalisme du Web “

Mais eTown allait trop mal pour durer jusque-là. Pour les syndicats, pas question de voir dans cette faillite une remise en cause de leur activité. “Quand eTown s’est débarrassée des salariés à la pointe des revendications, il y avait un rapport avec le syndicalisme “, juge Marcus Courtney, porte-parole de WashTech, un syndicat qui tente ?” sans succès pour l’instant ?” de s’introduire au sein d’Amazon “mais lorsqu’eTown licencie tout le monde, il s’agit surtout d’une histoire de modèle économique “. Et de pousser l’optimisme jusqu’à juger que “la fin de la start-up n’handicape en rien la naissance d’un syndicalisme du Web “. Effectivement, aucune section syndicale n’a encore vu le jour dans le monde des sociétés Internet. Mais, le mouvement s’organise. Amazon n’a peut-être pas de syndicat mais, lors des derniers licenciements, ses employés ont su protester pour obtenir de meilleures conditions de départ.A la différence de la France, les sociétés Internet américaines attendent toujours leurs premiers délégués syndicaux.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Ludovic Nachury