Sur le Vieux Continent, l’industrie du textile compte près de 60 000 entreprises. Le marché, évalué à 115 milliards d’euros, reste très morcelé. L’objectif d’Etexx est de fédérer tous ces acteurs autour d’un seul et même site, réservé aux professionnels, et accessible par code confidentiel.
“Pour l’heure, la société vit sur ses fonds propres “, affirme l’un de ses cofondateurs, Frédéric Court, ancien responsable du département fusions-acquisitions de la banque Lazard. Avant d’ajouter : “un premier tour de table d’environ six millions d’euros devrait être annoncé au début du printemps “.
Mettre les professionnels du textile en relation directe et permanente
Etexx emploie aujourd’hui vingt-cinq salariés. La start-up a présenté la nouvelle version de son site à l’occasion du salon Tissu Premier, à Lille les 2 et 3 février derniers.
“Dans cette industrie, les tisseurs n’avaient jusqu’à présent que deux grands rendez-vous dans l’année : février-mars et septembre-octobre. Le décalage était patent avec certains acheteurs tels que Gap ou Zara, qui affichent près de dix collections par an. Notre ambition est de les mettre en relation directe et permanente sur Etexx “, explique Frédéric Court.
Façonniers, créateurs, vendeurs ou tisseurs ?” près de deux cents à l’heure actuelle ?” peuvent désormais se retrouver pour consulter les dernières tendances du marché, proposer leurs modèles respectifs, voire embaucher de nouveaux talents.
Un musée du textile permet, depuis peu, de redécouvrir les collections passées. Des milliers d’échantillons de tissus sont consultables et peuvent être commandés en direct sur le site. Des bureaux de style, comme Carlin, Nelly Rody et Peclers présentent une partie de leur travail.
Etexx a basé son modèle économique sur le prélèvement d’un pourcentage minime perçu sur les transactions effectuées à partir du site, sur labonnement au service et, bien entendu sur la publicité. Pour assurer son développement, Etexx a ouvert un bureau à Londres et prévoit de faire de même en Allemagne et en Italie.
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