Les États-Unis et la Russie continueront d’envoyer leurs astronautes dans les mêmes capsules spatiales jusqu’en 2027. Leur entente sur la question du renouvellement des astronautes à bord de la Station spatiale internationale a été prolongée de deux ans, alors que les doutes persistaient depuis novembre 2024 sur cet accord d’échange de sièges.
Au début de l’hiver dernier, l’agence spatiale russe Roscosmos n’avait affecté que des astronautes russes dans les sièges de ses prochains lancements en vaisseau Soyouz. Bill Nelson, l’ancien administrateur de la NASA, avait déclaré qu’il s’attendait que l’accord soit prolongé « en temps voulu ».
Le retard de la décision américaine faisait certainement suite aux changements côté présidence et politique à la tête de l’agence spatiale (Bill Nelson sera remplacé par Jared Isaacman, un proche d’Elon Musk et de SpaceX). En janvier, des médias russes avançaient que la prolongation du contrat avec les Américains avait bien été finalisée, mais la NASA avait refusé de confirmer la nouvelle.
Il aura finalement fallu attendre que la NASA puisse affecter son astronaute Chris Williams dans un vaisseau Soyouz, le MS-28, dont le lancement est prévu vers l’ISS au mois de novembre prochain. Il embarquera dans la capsule pour un voyage aux côtés des astronautes russes Sergueï Kud-Sverchkov et Sergueï Mikaïev.
Pour les lancements en Crew Dragon (SpaceX), il faudra attendre 2027 avant qu’un Russe n’embarque de nouveau à bord de la capsule. Reste à voir encore si d’ici là, la NASA s’appuiera aussi Starliner, la capsule développée par Boeing, qui a transformé son premier vol d’essai en véritable cauchemar pour deux astronautes.
Réduction du nombre de Soyouz russes
Sur les deux prochaines années pourtant, les Russes n’enverront plus de Soyouz vers l’ISS à la même fréquence qu’auparavant. Au lieu d’un aller-retour tous les 6 mois, il sera désormais question de rester 8 mois avant de renouveler les équipages. Au bout de deux ans, il y aura donc un lancement de moins du côté de Roscosmos.
Il faut rappeler que ces missions sont parmi les dernières prévues par les cinq agences spatiales possédant des modules sur l’ISS (États-Unis, Europe, Canada, Japon et Russie). La fin de la Station spatiale internationale approche, et la NASA prévoit de désorbiter celle-ci d’ici 2030 dans un processus en plusieurs étapes, qui prendra en tout 18 mois, 1 semaine et 4 jours.
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Source : SpaceNews