On ne plaisante pas avec le piratage d’applications mobiles. Voilà le message qu’ont souhaité faire passer le Department of Justice (DoJ) américain et son bras armé, le FBI, en saisissant trois noms de domaine qui pointaient vers des sites distribuant des applications Android piratées. Applanet.net, Appbucket.net et Snappzmarket.net ne répondent plus. Ils affichent désormais un message menaçant du Bureau fédéral.
C’est une première. D’après le DoJ, jamais une telle opération, menée en coopération avec des policiers français et néerlandais, n’avait été lancée contre des kiosques d’applications proposant des programmes piratés. Elle sonne comme un avertissement pour les autres distributeurs de logiciels pirates… Et on se demande si la prochaine cible du FBI ne pourrait pas être Apptrackr, le site dont dépend Installous, célèbre logiciel pour iPhone permettant de télécharger des applications payantes… gratuitement.
« Faire tomber le piratage d’œuvres – comme les applications populaires – est la priorité de la division criminelle [du Département de la justice ndlr] », a indiqué Lanny Breuer, assistant du procureur général du DoJ. Qui a poursuivi en expliquant que « les applications logicielles ont pris une part de plus en plus essentielle dans l’économie de notre nation et dans la culture créative ».
Une opération internationale
Dans le même communiqué du DoJ, le procureur du district de Georgie Yates précise que « les lois sur le copyright s’appliquent aux applis pour tablettes et téléphones de la même manière que sur d’autres logiciels, la musique et l’écrit. […] Nous continuerons à saisir et à fermer des sites qui font commerce d’applications piratées et nous poursuivrons les responsables de ces activités criminelles si besoin ».
Le Doj rappelle aussi que « dans la plupart des cas les serveurs sur lesquels étaient hébergés les programmes piratés étaient situés dans d’autres pays. Nos partenaires internationaux nous ont assistés pour obtenir des preuves saisies sur ces serveurs ». Possiblement en France, donc, étant donné que la police nationale a aidé les Etats-Unis.
Cette saisie s’inscrit dans un contexte plus large, qui voit depuis quelque temps les Etats-Unis fermer des sites, pour certains établis à l’étranger : Operation in Our Sites, qui depuis 2010 a organisé la fermeture de plusieurs centaines de sites proposant des contenus contrefaits. La plus grosse prise américaine ? Megaupload, dont la fermeture au début de l’année ne faisait pas formellement partie de l’opération… Mais qui affiche aujourd’hui le même avertissement du FBI que les kiosques pirates arrêtés hier.
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