Aux Etats-Unis, les petits libraires indépendants, marginalisés par les grandes chaînes et les librairies virtuelles, se réveillent. Il y a quelques jours, l’une des associations qui regroupe ces entreprises, l’American Bookseller Association, a lancé deux initiatives sur le Net.D’une part, la création du portail Booksense.com, dont le but est d’aider les petits libraires à ouvrir leur propre vitrine sur le Web. Pour cela, chaque participant s’acquitte d’un droit d’entrée, d’une mensualité pour la maintenance du site et d’une commission de 4,5 % sur la vente réalisée. L’organisation compte à la fois sur la diversité de l’offre et le service de proximité, qu’une librairie virtuelle comme Amazon ne peut évidemment pas fournir, pour réussir.Sur le plan logistique, Booksense va s’appuyer sur le grossiste Ingram, qui assure déjà les livraisons pour Amazon et Buy.com ; et qui a investi dans ce portail.
Booksense est une extension d’un programme regroupant plus de 1100 librairies. Le portail propose une sélection de leurs meilleurs ventes ainsi que des bons cadeaux valables chez tous les libraires. L’ouverture officielle est annoncée pour le 1er juillet.
Un avenir incertain
Quant à la seconde initiative, il s’agit de Contentville, un site payant qui commercialisera du contenu provenant de journaux, de magazines ou encore d’e-books. Il proposera également des critiques et une sélection de livres. Il y aura évidemment la liste des librairies participantes et l’agenda de leurs activités.
Ouverture officielle le 5 juillet.L’avenir des libraires indépendants sur le Net reste cependant très incertain. Ces petits commerçants sont en effet coincés entre les grandes chaînes comme Barnes and Noble ou Borders, qui sont omniprésentes avec leurs milliers de boutiques organisées en réseau, et les librairies virtuelles, qui ont optimisé la navigation sur le site et disposent dune bonne logistique.
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