3G, 4G, 5G, Wi-Fi 802,11a/b/g/n/ac et aussi p pour la communication entre véhicules : les réseaux sans-fil sont omniprésents et essentiels à nos communications quotidiennes. Et la question de la saturation des champs de fréquences devient de plus en plus prégnante. Les autorités à travers le monde tentent de trouver des solutions en libérant des fréquences qui ne sont plus utilisées ou qui étaient réservées jusqu’à présent à des usages militaires, par exemple.
Mutualisation et partage des ressources
Une solution qui a évidemment ses limites puisque la réattribution de fréquences est, par essence, assez faible et très contraignante. Une constatation à laquelle les membres du Conseil en Science et Technologie américain (PCAST) étaient arrivés en juillet 2012.
Dès lors, le partage des fréquences est une solution qui s’impose. Mais elle pose des questions pratiques qu’on pourrait résumer ainsi : comment déployer cette mutualisation au quotidien dans des situations d’usages réels ? Avec quelles conséquences ?
Des « villes modèles » à choisir
Pour répondre à ces questions, les Etats-Unis entendent créer une ou plusieurs villes expérimentales pour voir ce que donnera le partage de spectre, pour débusquer les problèmes inhérents éventuels. L’objectif officiel est de trouver « un pont entre le modèle d’utilisation des fréquences aujourd’hui et un nouveau régime ». Evidemment, il ne s’agira pas de créer une ville de toute pièce, de la faire sortir du désert ou des plaines du midwest.
Suivant les recommandations de 2012 du PCAST, la National Telecommunications and Information Administration (NTIA) et la FCC (Federal Communications Commission) ont ainsi lancé une sorte d’appel à commentaires publics dans un document officiel, dont l’objet est d’établir le portrait robot des éventuelles villes postulantes et de cadrer les tenants et aboutissants de ces zones expérimentales.
Ainsi, ces « cités modèles », qui « pourront jouer un rôle crucial », devront pouvoir mener des « expérimentations rapides et servir au développement de réglementations, des technologies sous-jacentes et des prérequis systémiques pour le partage avancé et dynamique du spectre », lit-on dans le document.
Si les deux agences semblent certaines de vouloir déployer ces zones de tests à l’échelle d’une ville, la forme n’est pas encore arrêtée. Elles s’interrogent ainsi pour savoir si un partenariat public/privé, recommandé par un conseil scientifique et technologique, est la meilleure solution. La question du financement et de l’impact sur les impôts locaux et fédéraux est également soulevée.
La nécessité d’être en pointe
Cette création de zone de tests grandeur nature fait suite à la modification par la Commission fédérale du commerce des réglementations pour établir des zones d’expérimentation. Beaucoup plus souples, elles visent à réduire le temps passé entre le début d’un test et la finalisation d’un produit. Un moyen d’assurer que les Etats-Unis et les entreprises américaines restent en pointe dans ce secteur essentiel au dynamisme économique. Les nouvelles réglementations de la FCC permettent également de conduire des expérimentations précises sans avoir besoin d’obtenir des autorisations individuelles dans les « zones d’innovation » désignées. En mars 2014, la FCC, toujours, créait un groupe de travail pour préparer le partage de fréquences, avec pour but de favoriser la mutualisation de spectre sans interrompre ou mettre à mal les réseaux fédéraux.
Les Etats-Unis sont en train de repenser leur utilisation des fréquences. Une tâche colossale au regard de la difficulté de tout remettre à plat et des enjeux.
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Mutualisation SFR/Bouygues : pas pour la 4G dit l’Arcep ! – 25/06/2014
Source :
Document de la NTIA (PDF)
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