Après des années de vide législatif, des autorités américaines ont dévoilé le 15 février 2015 des recommandations très attendues pour encadrer l’utilisation des drones commerciaux. Le ministère des Transports et l’Agence fédérale de l’aviation civile (FAA) ont proposé que les pilotes possèdent une licence, préconisé les vols de jour et limité la vitesse des engins à 160 km/heure à une altitude maximale de 152 mètres pour éviter les collisions avec les avions.
Ces recommandations s’appliquent aux drones commerciaux de moins de 25 kilos. Elles interdisent de faire voler les engins à perte de vue ou les vols pilotés par intelligence artificielle. Les pilotes, qui devront passer tous les deux ans un test de connaissance de la réglementation aérienne, devront toujours avoir leur drone en vue, et éviter de survoler des individus. Ils ne pourront pas voler à plus de 160 km/h environ, et à plus de 150 mètres de hauteur.
Selon la FAA, le ciel américain devrait intégrer ainsi 7 500 petits drones civils au cours des cinq prochaines années. L’association américaine des fabricants de drones évoque un potentiel de 100 000 créations d’emplois et de 82 milliards de dollars de revenus en dix ans, aux Etats-Unis.
Attendues depuis des années, ces directives doivent maintenant être soumises à consultation publique pendant une période de 60 jours avant d’être votées, a précisé le ministère des Transports dans un communiqué.
Amazon teste ses services en Inde
Mais ces propositions de la FAA sont loin de valider les projets d’Amazon, de Google ou encore de Facebook qui font régulièrement parler d’eux en évoquant la livraison à domicile par drone.
« Nous continuons à nous pencher sur la question des drones sortant du champ de vision du pilote, et voulons d’abord recueillir le témoignage des gens avant d’aller plus loin », a expliqué l’administrateur de la FAA lors d’une conférence téléphonique dimanche. Mais « nous n’envisageons pas de réguler les livraisons par les drones de colis », a-t-il précisé.
Amazon ambitionne de faire des livraisons par drones et a récemment menacé de délocaliser une grosse partie de sa recherche en la matière en dehors des Etats-Unis, faute d’obtenir rapidement le feu vert du régulateur aérien américain pour ses tests en extérieur.
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