La personnalisation a priori n’est pas suffisante. Il faut déterminer en temps réel le profil de l’internaute pour lui proposer le contenu ou les services qu’il attend réellement, affirme Denis Gillier, cofondateur de la SSII Lelab. com. Au cours d’une journée, une même personne est vue comme une multitude d’individus différents : père de famille, collaborateur de l’entreprise, passionné de football, etc. Pour être efficaces, les règles de personnalisation doivent donc être déterminées en temps réel. Des éditeurs tels que Net Perceptions, Engage ou Macromedia ont aujourd’hui à leur catalogue des outils de personnalisation implicite à la volée. Cette approche repose sur la technologie du filtrage collaboratif, ou ACP (Automatic Collaborative Profiling).Elle vise à rapprocher le comportement d’un visiteur de celui de groupes d’individus partageant les mêmes centres d’intérêt. A partir de là, il devient possible de faire des recommandations d’achat. Dans la pratique, le moteur de règles, qui définit la personnalisation a priori, peut se combiner au moteur ACP qui passe le profil déterminé au moteur de règles. Celui-ci peut alors effectuer la correspondance entre le profil et les produits ou contenus à retourner.
Associer gestion de règles et filtrage collaboratif
L’utilisation de ces outils ne se limite pas au web, puisqu’ils peuvent aussi déclencher l’envoi automatique de courrier électronique, servir de moteur de gestion de la connaissance en intranet, ou bien encore assurer le soutien de téléopérateurs en leur suggérant des produits à proposer.Pour recueillir les informations sur l’internaute, les associer à un segment de consommateurs et renvoyer le contenu adéquat en à peine quelques secondes, les développements doivent être extrêmement performants. Ces technologies complexes et coûteuses sont réservées aux sites à très fort trafic. Les éditeurs de serveurs d’applications focalisés sur le commerce électronique ne s’y sont d’ailleurs pas trompés : la plupart incorporent ces technologies pour faciliter leur déploiement. Websphere reprend la technologie Likeminds, de Macromedia et Vignette, le moteur d’Autonomy, etc.
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