BT a l’?”il perçant. BT y croit. Ses premiers sites Wi-Fi seront opérationnels en juin 2002. L’opérateur britannique de télécoms veut enrichir, d’ici à quelques années, des milliers de lieux publics en capacité d’accès haut débit sans fil. La foi de BT est telle qu’il a levé le voile sur des négociations en cours avec Costa Coffee, l’une des plus grosses chaînes de cafés du Royaume-Uni. 20 sites actifs en juin 2002, 400 d’ici à avril 2003 et 4 000 à la mi-2005, demandez le programme Wireless Fidelity d’un des grands des télécoms en Europe ! La technologie choisie, dérivée de l’utilisation en entreprise, s’appelle WLAN pour Wireless Local Area Network. Outre les cafés, BT veut installer ses bornes dans des endroits aussi divers que les stations-service ou les aéroports. Éperdu de technologie, BT ? Non pas. L’opérateur a dû, au moins, repérer une étude de la société Analysys, qui estime que 10 % des transmissions haut débit pourraient se faire en marge du GPRS ou de l’UMTS d’ici à 2006. Le choix stratégique de l’opérateur britannique est donc apparemment sensé, mais il fait pour l’instant (wi) fi de la prohibition nationale dans ce domaine. Une évolution de la loi pourrait intervenir opportunément dès le mois de juin.On peut espérer que la législation évolue effectivement outre-Manche, aussi bien qu’en France. Si la technologie est là, on ne voit pas pourquoi elle n’irriguerait pas les aéroports ou les stations-service pour que tout un chacun puisse surfer à son aise. C’est la vie moderne qui se profile. Et, avec elle, la généralisation voire la banalisation du haut débit dont on se fatigue d’écrire la nécessité. S’agirait-il de protéger le commerce d’autres technologies en cours ? On voit mal un aéroport privé de distributeurs de boissons de façon à ne pas léser le fournisseur d’eau courante. C’est la même chose. D’ailleurs, comme à Roissy, tout est affaire de passerelles. Ainsi que l’expliquait 01net.fr au mois de janvier, il se profilerait enfin “la possibilité d’une itinérance entre UMTS et WLAN, avec des terminaux bi-mode”. La compatibilité Bluetooth est déjà acquise. Analysys estime à 20 millions d’utilisateurs et à 90 000 points de connexion en Europe l’ampleur de la vague Wi-Fi. Il serait temps que les autorités de régulation accélèrent le pas.
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