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Et toujours la recherche

La firme, premier fournisseur de brevets au monde, y consacrerait 6 milliards de dollars par an.

C’est devenu une antienne, tant elle revient avec une déconcertante régularité métronomique : IBM est le plus gros pourvoyeur de brevets au monde. À tel point qu’il bat ses propres records. En 2001, ce sont ainsi 3 411 brevets qui ont été déposés sur le seul territoire américain, soit 20 % de plus quen 2000, presque la moitié de plus que son poursuivant immédiat, le Japonais NEC. Au total, IBM a aujourd’hui plus de 37 000 innovations à son actif.“On dépose chaque année autant de brevets que nos douze premiers concurrents réunis”, souligne, non sans fierté, Pascal Duconget, l’un des responsables de l’activité serveurs pour la France, la Belgique et le Luxembourg. “Il est tout à fait faux d’imaginer, comme le font certains de nos rivaux, que cet effort est gratuit, qu’il ne sert à rien du point de vue business. C’est tout le contraire : dans les deux à trois mois qui suivent leur dépôt officiel, plus de 30 % de nos brevets sont déjà mis sur le marché.”Sur le plan budgétaire, l’effort consenti annuellement par IBM au titre de la recherche est impressionnant. “Il tourne autour de 6 milliards de dollars, ce qui représente de 6 à 8 % du chiffre d’affaires suivant les années”, estime un dirigeant.Les ressources humaines affectées aux centres de recherche sont à la hauteur de l’enjeu, puisque près de 3 000 chercheurs ?”parmi lesquels deux prix Nobel?” travaillent pour Big Blue dans l’un de ses huit laboratoires mondiaux. Des réductions d’effectifs peuvent cependant intervenir “ici ou là, quand la conjoncture l’exige. Mais on réembauche systématiquement dès que le besoin s’en fait sentir”, tempère Nagui Halim, qui travaille sur les promesses de l’autonomic computing au Thomas Watson Research Center.

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Gilles Musi et Pierre-Antoine Merlin, envoyés spéciaux aux Etats-Unis