Les femtocells peuvent-elles connaître une seconde jeunesse ? Ces petits boîtiers à raccorder aux box avaient fait leur apparition en 3G il y a cinq ans pour servir de relais aux stations mobiles et améliorer la réception à l’intérieur des bâtiments afin de passer des appels. Mais la situation a changé. « La couverture mobile des opérateurs s’est améliorée et les appels voix sur Wi-Fi se sont développés. Du coup, nous avons de moins en moins de demandes concernant des femtocells », constate le directeur des réseaux radio du groupe Orange Arnaud Vamparys.
Des femtocells 4G
Cette désaffection ne signe pourtant pas forcément leur arrêt de mort. Les fabricants de chipsets tentent d’abord de promouvoir une nouvelle génération de femtocells 4G permettant de supporter les connexions simultanées d’une dizaine d’utilisateurs. L’usage est résidentiel, à destination du grand public comme des entreprises. Qualcomm s’est uni à Nokia pour mettre au point une solution intégrable directement dans une box ou dans un point d’accès. Elle est utilisée depuis deux ans par l’opérateur T-Mobile aux Etats-Unis.
« La problématique est de répondre aujourd’hui à des besoins accrus en termes de capacité de réseau, alors même que des forfaits d’abondance proposent de la data en illimité et que les utilisateurs se connectent de plus en plus au réseau mobile à leur domicile », nous explique le directeur général de Qualcomm France Jean Varaldi. Il faut donc trouver des moyens de répondre à cet enjeu de capacité et épargner dans le même temps les réseaux mobiles des opérateurs.
5G ou Wi-Fi 6 ?
L’idée, à terme, serait même de s’appuyer sur des femtocells 5G. Le recours à une bande de fréquence millimétrique comme le 26 GHz à la faible portée permettrait d’éviter les interférences avec le réseau extérieur et apporterait beaucoup de débit. Le sujet d’une 5G sans licence à usage local est sur la table et fait l’objet d’une étude du 3GPP, qui pourrait l’intégrer à la Release 16.
En attendant, les opérateurs préfèrent continuer à miser sur l’amélioration du Wi-Fi en proposant des répéteurs ou en dopant les capacités de leur réseau 4G. « Nous avons mis l’accent sur le 800 MHz pour améliorer notre couverture et nous allons maintenant déployer progressivement le 700 Mhz », nous a indiqué Arnaud Vamparys. N’oublions pas non plus que le Wi-Fi 6 (anciennement 802.11ax) devrait être intégré aux box des opérateurs à l’horizon 2020/2021.
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