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Et si on reparlait de la licence globale ?

La loi Création et Internet censée stopper le piratage va-t-elle réussir à endiguer le téléchargement illégal ? J’ai le sentiment que non, car les internautes auront toujours…

La loi Création et Internet censée stopper le piratage va-t-elle réussir à endiguer le téléchargement illégal ? J’ai le sentiment que non, car les internautes auront toujours un “ coup ” d’avance sur les mesures de détection mises en place par les autorités. Le peer-to-peer ? Déjà has been pour beaucoup de “ téléchargeurs ” qui se sont détournés de ces réseaux trop visibles. Les serveurs de newsgroups, les torrents et autres blogs ont pris le relais. Ils permettent de télécharger tous les fichiers que l’on désire (vidéo, musique, etc.) tout en restant invisible. Filtrer le Web en préservant la vie privée de l’internaute est une équation impossible à résoudre. Malgré tout, il faut rémunérer les artistes et endiguer le piratage. Et la licence globale n’a ? à mon sens ? pas encore dit son dernier mot. Un rapide calcul : imaginons que nous taxions notre abonnement Internet de 10 ou 15 euros par mois (indexé sur le nombre de personnes du foyer) et que pour ce prix nous puissions télécharger à volonté films et musiques sur des plates-formes légales créées à cet effet. La France comptera d’ici à la fin de l’année à peu près 20 millions d’internautes haut débit censés s’acquitter de cette “ redevance ” que l’on paierait par défaut. Allez hop, la calculatrice : sur ces 20 millions, admettons que la moitié accepte le deal. Les autres s’engageraient alors à ne pas télécharger, à être filtrés et repérés en cas de “ faux pas ”. Les professionnels de la musique et du cinéma se partageraient alors un peu moins de 2 milliards d’euros par an au minimum, un beau pactole pour les producteurs et la paix pour les internautes…

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François Sorel