Etre rémunéré pour voir des publicités sur Internet et acheter en ligne, dans la foulée, sans que votre compte bancaire soit débité ? Oui, ça existe, et en ces temps de ‘ travailler plus pour gagner
plus ‘, l’initiative ne manque pas de sel. C’est le site Imagiin.com, ouvert cette semaine, qui met en ?”uvre ce concept. Un modèle quadripartite impliquant des internautes, des annonceurs, des sites marchands partenaires,
tous mis en relation par Imagiin. Le site accumule la plupart des tendances en vogue : vidéos, personnalisation, partage et fidélisation.Selon une pratique maintenant classique, l’internaute crée son compte, avec son e-mail et un mot de passe, mais il doit aussi remplir plusieurs fiches d’information plus personnelles : activités, revenus, situation personnelle,
adresse, loisirs, projets, etc. Rien n’est obligatoire, l’internaute inscrit ce qu’il veut. Mais les publicités qui lui seront soumises seront sélectionnées en fonction de ce profil.Ensuite, il n’y a qu’à attendre que le site envoie des annonces en vidéo. Celles-ci lui sont signalées sur son espace personnel. Une fois les annonces vues, trois questions sont soumises à l’internaute. Elles servent à la fois à
vérifier qu’il a bien regardé jusqu’au bout et à savoir s’il a compris et retenu le message. Ce dernier aspect est remonté auprès des annonceurs qui, selon la manière dont la publicité a été assimilée, la modifieront ou non avant de la diffuser plus
largement.
Dans la lignée du surf rémunéré
En tout cas, à l’issue de la séance de pub et des réponses au quiz, l’internaute reçoit sa récompense : 40 centimes d’euro par minute de publicité, sous forme de points à dépenser auprès des cybermarchands partenaires
d’Imagiin.com. Ceux-là ne sont pas forcément annonceurs (en l’occurrence, aucun ne l’est). Actuellement, l’utilisateur d’Imagiin peut utiliser ses points chez VirginMega, M6 Boutique et TF1 Vision (VOD). Pour s’offrir un album à
9,99 euros sur le premier, il devra tout de même regarder près de 25 minutes de pub.Bien sûr, il est toujours possible de revoir la publicité. Mais ne rêvez pas, cela ne vous donnera pas de points supplémentaires. En revanche, l’internaute la regarde quand il veut, voire jamais, et s’il se trompe dans le quiz, il peut
revoir l’annonce pour répondre correctement. Là, il engrangera des points.
Et, pour compléter le dispositif, l’internaute peut transmettre l’annonce à quelqu’un et lui conseiller de s’inscrire à son tour.L’idée de rémunérer les internautes n’est pas totalement nouvelle. Le début des années 2000, notamment, a vu le développement du
surf rémunéré, qui a tourné court. Actuellement, la mode est plutôt à la rétribution des producteurs de contenus, comme l’envisagent YouTube, Wat.tv ou Eyeka. Mais il existe plusieurs
autres solutions en matière de commerce en ligne (voir encadré).
Le concept se décline sur téléphone mobile
Les fondateurs d’Imagiin, eux, travaillent sur ce projet depuis trois ans. ‘ Le site a été créé en février 2006 mais n’est entré en production qu’avant-hier [le 29 mai
2007] ‘, explique Olivier Carron de la Carrière. Avec cette idée que, puisque les moyens d’éviter les publicités sur Internet se multiplient, il faut inciter les gens à les voir.Pour cette phase de lancement, tous les internautes ne sont pas acceptés d’un coup, le site n’ayant pour l’instant en stock que sept publicités à faire tourner. Etant donné le côté personnalisation du système, un grand nombre de
consommateurs risquerait de se retrouver sans rien à regarder.Imagiin.com se décline aussi sur téléphone mobile. Il suffit d’activer l’option mobilité lors de la création du compte et l’application se chargera automatiquement sur l’appareil. Tout se passe indépendamment des opérateurs. Il suffit
d’aller sur l’Internet mobile pour retrouver le site, ses annonces et ses quiz.Mais tout ce dispositif n’est que l’une des facettes du site. A côté d’Imagiin.com, les annonceurs, eux, ont Imagiin.net. Ils y créent aussi leurs comptes, définissent les critères de diffusion de leurs publicités (combien de fois elles
peuvent passer, quand, pour quels profils, etc.) et paramètrent les quiz. Eux paient un euro la minute pour l’instant. C’est ce qui sert à rétribuer ensuite l’internaute. Mais aussi le site qui, accessoirement, espère aussi se rémunérer.
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