Après quelques jours de vacances, les responsables des systèmes d’information reprennent le collier dans un environnement organisationnel et technique toujours plus complexe, plus rapide et plus stressant. Sur leur bureau, les budgets 2002 arrivent, rarement en croissance ! Pour répondre à ces pressions contradictoires, les DSI doivent prendre des décisions, donc des risques. L’un de leurs défis majeurs consiste à résister à la déferlante marketing de grands fournisseurs qui essayent, souvent avec succès, d’annihiler leur capacité décisionnaire et de leur faire croire qu’il n’y a qu’une seule voie possible. En réalité, l’éventail des options ?” en termes d’infrastructures, d’outils de développement ou de progiciels ?” n’a jamais été aussi riche et porteur de potentiels nouveaux, ainsi que de réduction de coûts et de délais de mise en ?”uvre.Construire ” sa ” stratégie, ” sa ” vision du système d’information à trois ans en terme d’impacts métier, d’utilisation et d’infrastructures, la faire valider par la direction générale et prendre les décisions qui en découlent sont plus que jamais indispensables. Pour gérer ces risques décisionnaires, il faut fixer, pour chaque décision significative, des indicateurs de réussite ou d’échec en matière de délais, de calendrier, de performances et de coût pour pouvoir, si nécessaire, corriger le tir.Décisions = risques = droit à l’erreur : cette équation est à l’opposé du ” panurgisme ” parfois dans nos métiers. J’entends déjà les critiques arguant que les meilleures décisions sont toujours celles prises par la majorité des entreprises. Que faire ” différent ” n’a sens et qu’il n’y a de salut que dans le conformisme. Tout DSI, conscient que les systèmes d’information sont aujourd’hui indispensables dans tous les métiers, que les délais et les coûts actuels de nombreuses solutions ” leaders ” sont de plus en plus déraisonnables, ne peut plus se permettre d’ignorer les options disponibles. Refuser systématiquement les solutions considérées comme évidentes, étudier chaque fois des scénarios alternatifs, encourager, les collaborateurs qui n’hésitent pas à des sentiers et promouvoir une forte culture de l’innovation sont et seront de plus en plus des qualités appréciées par les DG.Permettez-moi, en conclusion, de vous soumettre quelques pistes décisionnaires :- Proposer chaque trimestre une utilisation métier d’une nouvelle technologie ; le GPRS est un bon candidat pour le premier trimestre 2002. Objectif : créer un avantage concurrentiel.- Refuser tout progiciel qui ne soit pas internet natif. Motif : accès possible par tout collaborateur équipé d’un navigateur ou par des personnes externes à l’entreprise.- Externaliser 50 % des infrastructures e-business serveurs et réseaux, pour faire face à l’imprévisibilité de la demande et assurer une disponibilité de 99,9999 %.- Tester la démarche ASP avec des outils tels que Salesforce.com, un CRM à 55 dollars par mois et par utilisateur.- Se fixer comme règle du jeu,que lors du prochain projet de progiciel intégré, le coût de mise en ?”uvre soit inférieur ou égal au coût dachat de la licence. Cela devrait rapidement réduire le champ des fournisseurs , surtout du côté des intégrateurs !A vos décisions, prêts, partez !
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