‘ Il est préférable de séparer systématiquement la fonction de sécurité des systèmes d’information de la direction des systèmes informatiques. ‘ La recommandation émane d’un rapport
parlementaire que le député Pierre Lasbordes a remis officiellement, le 13 janvier dernier, à Dominique de Villepin.Après l’externalisation de ses équipes et la délocalisation offshore de ses prestataires, voici donc que la DSI se verrait dépossédée de la sécurité des systèmes d’information (SSI) ? Pourquoi pas, après tout.Le panel de sociétés interrogé par le cabinet Ernst & Young, pour sa toute récente enquête 2005 sur la SSI en France, arrive à la conclusion que ladite sécurité des réseaux n’est jugée importante dans la réalisation d’initiatives
stratégiques des entreprises que dans 23 % des cas. Contre 56 % dans les autres pays du monde étudiés dans l’enquête.Et, toujours selon Ernst & Young, les RSSI français seraient particulièrement peu proactifs dans les domaines stratégiques de la sécurité informatique. N’en jetez plus ! Toutefois, s’il n’y prend pas garde, le DSI français des
années 2010 risque fort de voir son métier se résumer à un rôle de responsable des achats de prestations informatiques.En ne défendant pas davantage sa légitimité et son savoir-faire par un engagement plus marqué et visible dans la stratégie de son entreprise, la ringardisation le guette. Certes, tous les DSI ne risquent pas d’être frappés par le
phénomène. Mais c’est la fonction elle-même qui risque d’en pâtir.* Grand reporter à 01 Informatique
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