Hyperviseur, virtualisation, deux technologies dont on ne parle que pour les serveurs. A tort. Car elles gagneraient beaucoup à s’appliquer au poste client. En matière d’administration et de confort, tout d’abord.Imaginez deux systèmes d’exploitation fonctionnant en parallèle, l’un bridé, sous contrôle total du service informatique ; l’autre grâce auquel l’utilisateur serait libre d’installer son téléphone assistant personnel, télécharger
ses podcasts, accéder à ses courriers ou à ses sites privés. Les deux systèmes étant totalement imperméables l’un par rapport à l’autre, il n’y aurait aucun risque de contamination.L’hyperviseur serait aussi le bienvenu pour la sécurité. Avoir une minicouche bas niveau et programmable, sur laquelle se lancerait le système d’exploitation, ouvrirait des possibilités inimaginables : prise de contrôle de la
machine même si le système ne répond plus, télédistribution de logiciels, filtrage des accès réseau, inventaire des machines, etc.La plupart de ces outils existent déjà sous forme d’agents que l’on installe après le système d’exploitation. Ils gagneraient en efficacité et en fiabilité s’ils s’exécutaient à un niveau inférieur. Rien ne bloque aujourd’hui le
développement d’un hyperviseur sur le poste de travail. Les conséquences sur les performances seraient même négligeables depuis que les puces d’Intel et d’AMD ont câblé la virtualisation.Alors que manque-t-il ? De la volonté, bien sûr. Mais aussi un peu de courage, car celui qui s’y risquera s’exposera à une réaction vive de Microsoft.
*Anicet Mbida est rédacteur en chef adjoint à 01 Informatique.
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