Les voitures qui se conduisent toutes seules, on voit ça d’habitude dans les James Bond. Google s’est pourtant bel et bien lancé dans un projet de ce genre. C’est ce que la firme de Mountain View explique dans un post sur son blog officiel daté de samedi.
Google s’est attaché les services d’ingénieurs du Darpa Challenge, une compétition de voitures sans pilote organisée dans le désert de Mojave, en Californie, par une agence gouvernementale travaillant pour la défense américaine. Rien que ça. D’après le New York Times, dont un journaliste a fait un voyage à bord de l’un de ces véhicules, sept voitures sont en circulation (le journal a également réalisé une vidéo à bord, mais elle n’est pas très parlante).
Google leur fait faire des trajets en Californie. Entre son siège de Mountain View et ses bureaux de Santa Monica, sur Hollywood Boulevard à Los Angeles, sur le Golden Gate Bridge de San Francisco, autour du lac Tahoe entre la Californie et le Nevada, sur l’autoroute 101 qui traverse la Silicon Valley ou encore sur Lombard Street à San Francisco – cette dernière étant une rue en pente faite de virages en épingle à cheveux, surnommée the crookedest street, « la rue la plus tortueuse » (sous-entendu : des Etats-Unis, voire du monde). Autrement dit, les voitures sans pilote seraient capables d’effectuer des parcours ardus, pas seulement de belles lignes droites.
En tout, ces engins auraient parcouru déjà 140 000 miles cumulés, soit 224 000 kilomètres. Mais pas en totale autonomie ; Google précise que, par intermittence, un pilote a pris le relais.
La police est prévenue
Mais comment roulent ces Google Cars ? Elles sont tout simplement bardées de technologie : caméras, capteurs de mouvements au niveau des pare-chocs et sur le toit, cartes numériques, GPS, logiciels. (voir l’infographie du New York Times)
Pour chaque sortie, la cartographie est d’ailleurs constituée en effectuant au préalable les trajets avec des voitures dûment pilotées et capables de collecter toutes les données nécessaires à la future navigation autonome : les panneaux, la signalisation au sol, etc. Lancée sur le même chemin, la voiture sans pilote avance en utilisant ces données, en communiquant en permanence avec les data centers de Google. Les limites de vitesse pour chaque route sont également intégrées dans le système.
Il reste que le moteur de recherche n’envoie pas dans la nature des voitures totalement vides. Il précise qu’il y a pour l’instant toujours quelqu’un à bord, prêt à prendre la relève du système autonome et à attraper le volant (ou le frein à main !). Il est lui-même accompagné d’un spécialiste du logiciel équipé d’un ordinateur et qui veille au grain. Et, à chaque sortie, la police est prévenue ! D’ailleurs, une des voitures de Google a été impliquée dans un accrochage : un autre véhicule lui est rentré dedans par l’arrière alors qu’elle était arrêtée à un feu.
Google précise que ce projet en est évidemment au stade expérimental, mais qu’il préfigure ce que sera peut-être le transport du futur, grâce à la science informatique. « Et ce futur est très excitant », note le moteur de recherche américain.
Des petits malins ont réussi à filmer une de ces voitures (voir la vidéo ci-dessous, postée sur Vimeo) :
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