Et alors, Internet est arrivé et cela m’a sauvé.” Cette phrase ne sort pas de la bouche de Michel Bon. Ni de celle de Jean-Marie Messier. Pas plus que de celle de Serge Tchuruk, on s’en doute, ou de l’un des nombreux (car il y en a eu) enrichis de l’ère Internet. Non, elle vient du président du directoire et ex-PDG de la première entreprise mondiale de l’informatique, Lou Gerstner, lors d’un discours à Harvard. Dans cette bouche-là, ces mots prennent toute leur saveur. D’abord, à bien entendre Lou Gerstner, IBM n’est pour rien dans l’arrivée d’Internet. Intéressant. Remarquez, c’est vrai, personne n’a jamais dit que le numéro un avait un devoir d’innovation. Ensuite, du propre aveu de Lou Gerstner ?” et là, c’est beaucoup plus intéressant ?”, Internet est tombé à pic pour IBM au moment où, ayant définitivement perdu le marché du PC, l’entreprise commençait à se trouver en difficulté. Donc l’e de e-business, cher à IBM, n’était pas qu’un simple coup marketing, loin de là. A posteriori, c’était un véritable coup de génie inspiré par la peur, qui prouve que l’instinct de survie d’IBM est particulièrement développé. Comme quoi, même les géants peuvent réagir aux crises. L’exploit dIBM en la matière laisse loin derrière le ?” pourtant impressionnant ?” virage Internet pris par Bill Gates et Microsoft au milieu des années 90. Décidément, Qui a dit que les éléphants ne savaient pas danser ?, le titre du livre de Lou Gerstner, est vraiment bien trouvé.
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