‘ Nous achetions de la visibilité sur les moteurs de recherche pour Assurland, se rappelle Olivier Moustacakis, cofondateur, avec Stanislas di Vittorio, d’eSearchVision. Nous cherchions
alors des outils pour optimiser les achats de mots-clés. ‘ Verdict : rien de probant. A la revente d’Assurland, ils investissent ce marché du conseil en achat de mots-clés. Ils prennent exemple sur Salesforce.com
et décident de vendre leur produit en tant que service sur internet. Pour le développer, ils font appel à des universitaires spécialistes des mathématiques.L’originalité de leur solution repose sur les statistiques. Il est ainsi possible de prédire les conséquences de l’achat d’un mot-clé auprès des offreurs (Google, Yahoo, MSN, etc.) sur les ventes du site. Et, selon
les résultats, de participer automatiquement aux enchères en fonction de nombreux critères : choix des mots, prix, date et heure d’achat. L’outil adapte son comportement en fonction des résultats.Par exemple, une entreprise spécialisée dans le contenu pour adulte n’aura pas les mêmes taux de transformation si ses mots-clés sont mis en valeur en matinée ou à minuit. ‘ Pour ce type d’entreprise, il peut
être intéressant d’enchérir jusqu’à 1 euro le soir, alors que le matin il ne faudra pas dépasser 5 centimes. ‘
Des concurrents américains
Avec son utilisation massive de statistiques, l’outil d’eSearchVision dépasse une autre difficulté. En effet, pour prédire l’efficacité de l’achat d’un mot-clé, le logiciel analyse un historique selon
plusieurs dimensions (nombre de moteurs visés, nombre de mots, heures d’achat, etc.). Et ce, dans un domaine où il existe des milliards de possibilité, avec chaque fois très peu d’information sur chacune d’entre elles. Son
avantage est de tirer les enseignements de ces rares informations.Ses concurrents sont outre-Atlantique, avec des acteurs historiques tels DoubleClick et 24/7 RealMedia. Aussi, après l’Allemagne et l’Angleterre en 2005, la start up ouvre un bureau aux Etats-Unis. Mais son
origine française reste un obstacle : ‘ La France n’est pas le pays phare de l’innovation sur Internet. Il y a donc une barrière de crédibilité à passer. ‘ Google et les autres
vendeurs de mots-clés pourraient devenir menaçants. Heureusement, eSearchVision puise sa force dans sa neutralité.Google n’est pas encore près d’acheter des mots-clés qui se retrouvent ensuite sur Yahoo. ‘ Je ne suis pas sûr que les entreprises soient prêtes à rendre leurs données internes accessibles à ces
acteurs ‘, analyse Olivier Moustacakis.
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