Le groupe suédois Ericsson, numéro un mondial des réseaux mobiles et quatrième producteur mondial de combinés, annonce au titre du deuxième trimestre une perte de 5,3 milliards de couronnes suédoises (571 millions d’euros), contre une perte de 4,9 milliards (528 millions d’euros) au premier trimestre.Ce résultat, conforme aux prévisions des analystes, est dû aux pertes subies par la filiale Téléphones mobiles et à la diminution des marges de la filiale Systèmes mobiles, qui reste bénéficiaire. Il coïncide avec un ralentissement général des investissements des opérateurs de téléphonie mobile, dans le contexte du ralentissement économique actuel.La filiale Téléphones mobiles, qui doit former en octobre une coentreprise avec le groupe japonais Sony, a enregistré au cours de la période une baisse de 43 % de ses commandes, à 7,64 milliards de couronnes (823 millions d’euros), et un chiffre d’affaires en recul de 39 %, à 8,15 milliards (878 millions d’euros). Elle a subi une perte d’exploitation de 4,63 milliards de couronnes (499 millions d’euros, mais la prévision des analystes était toutefois de 5,57 milliards ?” 600 millions d’euros), contre 5,72 milliards au premier trimestre (616 millions d’euros). Sa marge d’exploitation passe à moins 57 %, contre moins 80 % au premier trimestre et moins 16 % au deuxième trimestre 2000.La filiale Téléphones mobiles est déficitaire depuis le deuxième trimestre 2000, en raison de la pénurie de composants, de la baisse de la demande mondiale et de la pression de la concurrence.Quant à la filiale Systèmes mobiles, qui génère la majeure partie du chiffre d’affaires du groupe, elle a vu au deuxième trimestre son carnet de commandes croître de 9 % à 113,29 milliards de couronnes (1,2 milliard d’euros), tandis que son chiffre d’affaires s’améliorait de 11 %, à 94,84 milliards de couronnes (1 milliard d’euros). En revanche, sa marge d’exploitation régresse à 3 %, contre 4 % au premier trimestre et 18 % au deuxième trimestre 2000.Ericsson a déclaré s’attendre, pour l’ensemble de l’exercice, à une croissance du chiffre d’affaires de sa division Systèmes mobiles au moins conforme à celle du marché. Il a toutefois ajouté ne pas prévoir d’amélioration de ses marges dans ce secteur avant 2002.
Incertitude de plus en plus grande
Le groupe s’est refusé à toute prévision pour le reste de l’exercice en raison de l’incertitude de la conjoncture. ” L’incertitude n’a fait qu’augmenter, en particulier aux Etats-Unis et en Europe occidentale, à propos de la durée et de la gravité de la conjoncture actuellement défavorable du marché, a déclaré Ericsson dans un communiqué. En conséquence, nous nous abstenons de toute prévision particulière pour le troisième trimestre et l’ensemble de l’exercice. “Le finlandais Nokia, premier producteur mondial de téléphones mobiles, avait déjà déclaré jeudi que son troisième trimestre serait pire que prévu et n’a pas formulé de prévision précise pour le quatrième trimestre.
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