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Vous avez récemment annoncé de meilleurs résultats pour votre deuxième trimestre fiscal 2002 que prévu. Que s’est-il passé ?Eric Benhamou : Nous avions accumulé beaucoup trop d’inventaire depuis le début de l’année, notamment en produits d’entrée de gamme, avec 16 semaines de stock contre 6 semaines aujourd’hui, soit l’équivalent d’un trimestre entier. Après la provision pour excès de stock, nous commençons donc le troisième trimestre avec un niveau normal d’inventaire aussi bien en interne que dans les canaux de distribution.Lors de la présentation des résultats, vous avez annoncé la séparation de Palm en deux divisions distinctes. Quelle est la stratégie à long terme pour ces deux entités ?Le but pour les divisions logiciel et matériel est d’être rentables et bien capitalisées. A partir du trimestre fiscal en cours, nous allons donc présenter nos résultats en détaillant séparemment ceux des deux divisions. Il n’est pas exclu de les introduire en Bourse ou bien de recevoir des investissements extérieurs afin d’améliorer leur santé financière.On dit Palm à court d’argent. Qu’en est-il vraiment ?La société a besoin de 100 millions de dollars pour fonctionner. En septembre dernier, nous craignions de passer en dessous de cette barre. Mais finalement, on a terminé le trimestre avec 240 millions de dollars. De plus, on a reçu au début décembre une injection de 50 millions de dollars d’un investisseur (obligation convertible, NDLR) qui souhaite conserver l’anonymat, et nous conservons encore une ligne de crédit de 150 millions de dollars que nous n’avons pas encore utilisée. Pour le trimestre en cours, on devrait garder le même niveau de liquidités et devenir cash-flow positif dans 6 mois.Il y a eu peu d’innovations chez Palm cette année. Et la prochaine version de PalmOS n’est pas attendue avant la fin 2002. Pourquoi ? Effectivement, l’année dernière, l’innovation n’a pas été assez forte, même si on a introduit le port d’expansion SD, la couleur, Bluetooth et WiFi (Ethernet sans fil). Mais 2002 sera résolument plus intéressante en matière d’innovations avec la sortie de davantage de nouveaux produits en suivant un rythme plus serré.Au premier trimestre 2002, on commercialisera aux Etats-Unis, un appareil de messagerie sans fil. Et la bêta de PalmOS 5 est prévue pour le printemps avant sa commercialisation trois mois après. On devrait tenir ces dates, grâce notamment à une équipe de 500 ingénieurs et à des changements effectués dans le processus de développement de l’OS. On va ainsi pouvoir sortir deux nouvelles versions par an au lieu d’une.Quel est le rôle de Jean-Louis Gassée chez Palm depuis le rachat de Be ?Pendant une période de six mois, il nous conseille sur l’intégration de Be au sein de Palm et sur la séparation des deux divisions de Palm. Cette mission se terminera dans 2 mois et il est possible qu’il joue ensuite un rôle dans une des deux sociétés.Pouvez-vous expliquer votre nouvelle stratégie visant les entreprises ?Elle est focalisée sur les applications de communication d’entreprise comme la messagerie électronique ou la messagerie instantanée, qui doivent être parfaitement intégrées dans l’infrastructure informatique de l’entreprise. On va également s’appuyer sur trois ou quatre partenaires stratégiques comme Siebel qui a investit dans Palm et qui distribue nos produits via sa force de vente.Craignez-vous la concurrence de Microsoft avec PocketPC 2002 ?PocketPC 2002 est très différent de PalmOS puisqu’il a les attributs d’un PC tandis que Palm a celui d’un ordinateur de poche. Cela va donc obliger les OEM à faire des choix très clairs en terme de plates-formes. Ainsi, l’architecture de PocketPC 2002 est mauvaise pour le marché des agendas de poche, tandis que Palm peut fournir les mêmes fonctions à moindre prix, avec une bande passante plus faible et en consommant moins d’énergie.La justice américaine vient de donner raison à Xerox dans le procès qui vous oppose au sujet de l’alphabet Graffiti. Qu’allez-vous faire ?On est déterminé à prouver qu’il n’y a pas eu de violations de brevets et l’on va immédiatement faire appel. L’alphabet romain stylisé existe depuis très longtemps. Dailleurs, le même juge nous avait donné raison avant que sa décision ne soit annulée en appel.
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