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Eric Beaurepaire (BSA France) : ” Nous ne faisons pas de délation, mais parfois de la répression. “

La Business Software Alliance (BSA) lutte contre les pirates informatiques du monde entier, et poursuit les entreprises qui n’ont pas payé toutes leurs licences logicielles.

Bonjour à toutes et à tous, nous sommes très heureux de recevoir Eric Beaurepaire Bonjour et merci d’être présents. seifer_ssn : C’est quoi exactement BSA ? Journaliste 01net.:Commençons donc par rappeler ce qu’est le BSABSA (Business Software Alliance) est une association qui représente les principaux éditeurs de logiciels professionnels.Ade : En ce qui concerne le piratage, quel est le manque à gagner ? En 2000, selon une étude IPR, le manque à gagner en France était évalué à 500 millions d’euros. Uncle_Shu : Vous surveillez essentiellement les entreprises, le manque à gagner ne vient pas plutôt des particuliers ?Oui, nous travaillons plus particulièrement avec les entreprises. Le manque à gagner chez le particulier est certes important mais plus difficile à cerner. Néanmoins, les particuliers qui font du piratage un business font partie de notre cible.NicO : Pensez-vous réellement que vous subissez un préjudice lorsqu’un étudiant pirate la suite office vendu à 1000 euros alors qu’il ne pourrait en aucun cas l’acheter à cause du prix ? Evidemment, les éditeurs subissent un préjudice. Par exemple, un logiciel moins cher, comme Norton Anti-Virus, reste très piraté par les étudiants. Falcon : La plupart des éditeurs de logiciels ne donnent-ils pas le bâton pour se faire battre ? En effet, nous pouvons télécharger le plus souvent des versions complètes avec quelques protections qui généralement ne résistent pas très longtemps aux crackeurs. Si elles craignent le piratage, pourquoi ne pas faire des versions lights ?Il n’existe pas de protection parfaite. Elles peuvent toujours être détournées. De plus, la plupart des logiciels, comme les systèmes d’exploitation ou les logiciels de productivité, n’ont pas de sens en version light. Arno : On voit que les constructeurs de disques vierges et graveurs de CD sont souvent également les producteurs des artistes. Du coté des logiciels, c’est un peu pareil : les protections sont tout de même très limitées, et il faut dire que ça ” arrange ” bien les éditeurs d’être piratés, car cela augmente leur nombre de clients potentiels. Bref, ma question est : est-ce que, comme les maisons de disques, les éditeurs ne veulent pas avoir le beurre et l’argent du beurre ? Non, le piratage n’est pas un outil marketing pour le succès d’un produit. Les éditeurs ne cherchent qu’à obtenir seulement une rémunération liée à l’utilisation de leurs produits. Loi 1901 : Pouvez-vous nous dire dans quels pays vous êtes interdits, et pour quelles raisons ? Le BSA n’est interdit nul part. N’hésitez pas à consulter www.bsa.org pour plus d’informations.Frenchtouch : Je fais partie d’une génération qui n’a JAMAIS déboursé un centime pour se procurer tous les logiciels désirés. Que pouvez-vous bien me donner comme argument pour que j’envisage un jour de commencer à payer mes logiciels ? En tout cas, courage à la BSA, vous avez du pain sur la planche ! Merci pour vos encouragements. Peut-être un jour serez-vous victime du piratage, quelle que soit votre profession, et alors vous comprendrez mieux la position des auteurs. Alfy : Y-a-t-il une BSA efficace en ancienne union soviétique, Bulgarie ou autre Chine ? Pensez-vous vraiment que dans ces pays où la piraterie informatique est institutionnalisée, vous ayez vraiment un poids quelconque ? Le piratage dans ces pays est très important. Néanmoins, nos efforts commencent à porter leurs fruits. Par exemple, le taux de piratage en Russie en 1994 était de 95 %, En 2000, il est passé à 88 %.Tux : Pourquoi avez-vous été si agressif dans les courriers que vous avez envoyés à certaines entreprises pour qu’elles fassent une ” déclaration sur l’honneur ” que tous leurs logiciels étaient acquis légalement ? Nous n’estimons pas avoir été ” agressif “, mais certainement ” ferme “. NEMROD34 : Vous pensez réellement éradiquer totalement l’underground ? Vous savez que quand un ferme, trois s’ouvrent ? C’est effectivement un véritable challenge. Mais il n’y a aucune raison de cesser de faire la promotion de la Loi française.Journaliste 01net. : A propos de la soi-disant collusion entre l’Union européenne et le BSA. Est-ce vrai qu’un membre du BSA a eu accès à la directive sur les brevets  Cette rumeur est apparue ce matin. Sincèrement, nous n’avons pas d’information sur ce sujet à ce jour. phidji : Quelles ont été vos actions en France jusqu’à présent ? Actions d’information et de sensibilisation. Actions répressives, dans le cadre légal, quand c’est nécessaire.Loi 1901 : Qu’est-ce qui permet au BSA de définir des taux de piratage de 50, 88 ou 95 % ? Alors que les éditeurs eux même disent qu’il n’y a aucun moyen de chiffrer le marché noir de logiciels ? L’évaluation d’un taux de piratage est très complexe. Plusieurs éléments sont pris en compte, tels que le nombre de micro-ordinateurs vendus, l’hypothèse du nombre d’applications installées et la comparaison entre pays.Arno : ” La promotion de la Loi française ” ? Vous êtes une association de type ” lobbyiste ” qui se bat pour des intérêts privés. Doit-on comprendre le mot ” promotion ” dans le sens où, comme un supermarché, vous attirez les clients via des bons sentiments pour mieux leur vendre des produits ensuite ? Par promotion, il faut entendre faire connaître la Loi. Nul n’est censé l’ignorer, et nous aidons à faire connaître ce point précis. Moku : Ne pensez-vous pas être hypocrite ? Que penser du procès contre Microsoft (qui vous paye tous les ans une somme colossale, ce que ne peut faire un petit éditeur) concernant son piratage du logiciel de 3D d’une petit boîte française ? Les gros mangent les petits en toute impunité ???! Désolé, cette affaire concerne un éditeur en particulier et non le BSA que je représente aujourd’hui.A-mortBSA : Vous dites protéger les entreprises mais que dites-vous des entreprises qui forcent à acheter un package logiciel (Windows en l’occurrence) que certains ne veulent pas. Deux poids deux mesures ou le commerce avant tout ? Ou bien évidemment, ceci n’est pas de votre ressort. Bonjour ” a-mortBSA “. Je ne pense pas que l’on puisse vous obliger à acheter un logiciel si vous ne le souhaitez pas. C0mput0r : Le BSA belge interdit après des malversations, vous en pensez quoi ? Cela s’est passé il y a quelques années, et je n’ai pas les éléments de cette affaire. A ma connaissance, le BSA belge fonctionne toujours. Nous nous devons de travailler de façon transparente et légale. anonyme42@djrom : Que pensez-vous du fait que votre association intervient par l’intermédiaire de prospectus en France, alors qu’elle n’a aucune existence légale dans ce pays ? Le BSA a une existence légale en France. Aujourd’hui, le BSA est une association Loi 1901 en France.XLaNT-Frenchtouch : Travaillez-vous en étroite collaboration avec des organismes gouvernementaux tel que le FBI ? Nous travaillons en France avec la gendarmerie nationale et la police nationale. Aux Etats-Unis, Le BSA travaille avec le FBI.C0mput0r : Vous prétendez être indépendant de Microsoft, pourtant il est notoire que votre numéro de téléphone atterrit chez Microsoft… Désolé de vous contredire. Le n?’ 0800 912 723 arrive sur notre Call Center en Hollande. Glop-glop : Le BSA n’est pas tellement populaire, pensez-vous avoir mené les bonnes campagnes de communication ? Il y a quelques années, le BSA français avait des campagnes agressives. Depuis 2 ans, nous travaillons sur l’information et la sensibilisation, sans oublier de rappeler les risques encourus. anonyme42@djrom : Que pensez-vous du fait que des documents laisseraient à penser que vous feriez pression sur l’Office européen des brevets, pour la mise en place en Europe des brevets logiciels ? Sachant que les brevets logiciels en Europe avantageraient clairement les entreprises américaines, qui possèdent déjà des brevets, ne pensez-vous pas que votre position est par la même occasion trop  pro-américaine ” ? Le BSA ne travaille que pour lutter contre le piratage, et pas pour justifier de la création de brevets logiciels. NEMROD34 : Soyons clair, le BSA défend-il des intérêts économiques ? Si non, pourquoi est-il plus virulent quand il s’agit d’un logiciel connu, plutôt que d’un shareware pondu sur un coin de table ? Oui, nous défendons tous les logiciels, avec une préférence pour ceux des membres du BSA. Tous les éditeurs sont les bienvenus au BSA. Arno : Vous n’êtes pas au courant pour beaucoup de choses (brevets, illégalité de la BSA belge, etc., etc). N’avez vous pas l’impression d’être de mauvaise foi ? Simplement, les 2 points soulevés ne concernent pas spécifiquement l’action du BSA en France.NicO : Pouvez-vous citer la provenance des financements de la BSA ? (Le nom des société et le % de participation) La composition de BSA France est disponible sur notre site Web (un peu long pour ici). Les participations sont versées selon un barème.Jay33 : J’aimerais savoir ce que vous pensez de la taxe sur les supports vierges. Ne pensez-vous pas qu’elle apparaisse comme un véritable ” droit à la copie ” illégale ?! Le BSA est CONTRE toute taxation aveugle, comme celle-ci. Commentcavalesgens : N’avez-vous pas l’impression de faire de la délation plutôt que de la prévention-information ? Nous ne faisons pas de délation, mais parfois de la répression.NEMROD34 : Ha bon ? Un logiciel est un logiciel, en casser la protection idem. Votre action ne dépendrait-elle pas des moyens accordés ” grâcieusement ” par les éditeurs ?Le fonctionnement du BSA dépend effectivement des cotisations des éditeurs. Prae : Récemment, la Commission européenne a reçu un document pour le brevetage des logiciels, en analysant le fichier, le nom d’un de vos collègues est apparu. Que pensez-vous de l’indépendance de la BSA face aux lobbying ? Les syndicats, les associations font tous une certaine forme de lobbying. Nous n’échappons pas à cette règle. Nous travaillons, en France, avec le Gouvernement et le Parlement. Moku : La somme à payer pour devenir membre du BSA n’est-elle pas trop énorme pour permettre à tous les éditeurs de bénéficier de votre ” protection ” ? Le premier niveau pour intégrer BSA France est de l’ordre de 1 000 euros par an.Merci Eric Beaurepaire, le mot de la fin ? Encore une fois, le BSA a pour vocation de défendre les intérêts des éditeurs, et d’informer notamment les utilisateurs dordinateurs sur le droit de la propriété intellectuelle dans le domaine du soft. Son rôle est de combattre le piratage.

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La rédaction