“En fusionnant Equant et Global One, nous avons une double ambition, déclare Michel Bon, p.-d.g. de France Télécom. Nous voulons être le leader mondial des services globaux d’entreprises tout en conservant le marché français.”A la suite d’un plan d’intégration complexe, Equant a pris le contrôle du réseau Sita, ainsi que des activités de données de Global One, laissant le reste (cartes téléphoniques et services aux opérateurs) à France Télécom. De son côté, l’opérateur historique reprend la participation de la fondation Sita par échange de 30,9 millions de titres FT et devient actionnaire majoritaire à 54,3 % d’Equant. La Sita continuera à commercialiser les services d’Equant auprès de la communauté aéronautique, sur la base d’un accord sur deux ans qui l’engage à garantir un certain niveau de revenus. Le secteur aéronautique devrait donc continuer de représenter près de 20 % de l’activité de l’opérateur.En acquérant Equant, France Télécom atteint la taille critique pour être leader sur le secteur des services données et IP aux multinationales. La nouvelle filiale interconnecte les principaux centres d’affaires dans plus de 220 pays, et assure une assistance clients locale dans 145 pays. Il totalise maintenant 3 700 clients, dont près des deux tiers des 100 plus grandes entreprises mondiales, soit 12 % d’un marché estimé à 17 milliards de dollars. Le chiffre d’affaires devrait évoluer de plus de 3 milliards de dollars en 2001 à près de 5 milliards en 2004.La fusion, qui n’est pas encore totalement aboutie, devrait conduire à d’importantes économies et synergies. La société table sur une réduction des coûts d’exploitation de plus de 300 millions de dollars par an à partir de la troisième année, ainsi que sur une économie de 75 millions de dollars par an par élimination des doublons en matière de dépenses d’équipements. La société prévoit, en contrepartie, des investissements ultérieurs de l’ordre de 350 millions de dollars.
Une stratégie produit globale et locale
Le portefeuille produits sera également rationalisé, pour ne conserver que les meilleures solutions des deux entreprises d’origine. La conception des nouveaux produits se fera sur une base mondiale, tout en gardant une approche différenciée en fonction de chaque marché.“Notre capacité à fournir des services réseaux, précise Didier Delepine, p.-d.g. d’Equant, est à la fois la plus globale et la plus locale sur le marché.”Mais Equant n’échappera pas à la pression des prix sur le marché international. Une tendance qu’il espère contrer avec un portefeuille clients stable et des contrats de services de longue durée, variant de 3 à 7 ans. Les nouveaux clients ne représenteraient d’ailleurs que 40 % du chiffre d’affaires. La société prévoit néanmoins une dépréciation des prix de ses offres de l’ordre de 10 % par an.Avec cette nouvelle filiale, l’opérateur historique se dote, après Wanadoo et Orange, d’une troisième grande marque à vocation mondiale. La constitution de la nouvelle équipe de direction est un savant mélange des anciennes directions respectives et reflète le rapport de force existant entre Equant et feu Global One. Celle-ci est ainsi formée à 65 % d’anciens directeurs d’Equant, Global One se voyant attribuer les divisions stratégie et produits, ainsi que la direction des ventes dans trois régions (Europe occidentale, Europe centrale et orientale et Amérique latine). Didier Delepine conserve le poste de p.-d.g. d’Equant, et Daniel Caclin, ancien p.-d.g. de Global One, le secondera dans le rôle du nouveau COO (www.equant.com) (www.francetelecom.com).
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