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Equant intéresse F T et Global Crossing

Présent dans plus de 200 pays, l’opérateur dispose de l’un des plus importants réseaux relais de trame.

Equant suscite des convoitises. Selon le Wall Street Journal, confirmé par l’agence Reuters, France Télécom d’un côté et Global Crossing de l’autre seraient intéressés par la reprise de l’opérateur. Aucune des deux sociétés n’a voulu commenter. Si elle est menée à son terme, l’opération pourrait atteindre 10 milliards de dollars et permettrait alors à l’un des deux candidats supposés de mettre la main sur l’un des plus importants opérateurs de télécommunications de la planète.
Présent dans plus de deux cents pays, Equant, filiale de Sita, dispose de l’un des réseaux relais de trame les plus étendus au monde, bien que seuls les commutateurs lui appartiennent, les infrastructures étant louées. La société s’est récemment lancée dans les services de voix sur IP. Pour son exercice 1999, Equant a réalisé un chiffre d’affaires d’un peu plus de 1 milliard de dollars, en hausse de 45 %. Mais, depuis l’annonce de mauvais résultats financiers pour son premier trimestre, Equant a vu son cours en Bourse s’effondrer, transformant la société en cible potentielle. Pour France Télécom, qui n’oublie sûrement pas l’énorme facture à régler pour Orange, l’intérêt de mettre la main sur Equant est à rechercher du côté d’une fusion avec Global One.
L’ancienne co-entreprise détenue avec les opérateurs américain Sprint et allemand Deutsche Telekom cible la commercialisation de services de transport voix-données pour multinationales (1,1 milliard de dollars de CA en 1999). Depuis qu’il s’est retrouvé seul actionnaire de Global One, France Télécom cherche à renforcer sa position à l’international, notamment face à Concert, du nom de la filiale commune entre AT&38;T et British Telecom. En attendant de savoir si la piste Equant se confirme, Global One a annoncé un accord avec Intermedia. Le contrat, d’une durée de trois ans, prévoit que Global One relie son réseau à celui de son homologue américain.
L’autre candidat éventuel, Global Crossing, est un câblo-opérateur basé aux Bermudes et qui déploie un réseau de câbles sous-marins reliant les cinq continents

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Alain Ruello, 01Net