Déjà en test dans une dizaine de magasins depuis quelques mois, Epson lance officiellement aujourd’hui sur tout le territoire français sa gamme d’imprimantes Ecotank. Nouveauté en France, elle est déjà un classique dans de nombreux pays : lancés en 2010 dans des pays d’Asie et en Amérique Latine, ces appareils ont déjà été écoulés à plus de 10 millions d’exemplaires dans le monde.
Ce succès maîtrisé repose sur un principe simple : il n’y a plus de cartouches d’encre, puisque les Ecotank sont équipées de grands réservoirs rechargeables à moindre frais – une recharge de noir tient 4.000 pages et ne coûte que 10 euros ! Une rupture dans le monde de l’impression.
L’encre ne paye plus l’imprimante
Ecotank est une gamme de 5 références multifonctions dont les prix vont de 300 à 650 euros. Comparé à l’imprimante à 69 euros en tête de gondole à Noël, le prix a de quoi surprendre.
Cet écart tarifaire s’explique par un changement de paradigme : tous les modèles Ecotank sont livrés avec suffisamment d’encre pour tenir 2 ans (selon l’affirmation d’Epson, ce qui équivaut à 4.000 pages en noir et blanc et 6.500 pages couleur). Quant aux recharges, elles sont de grande capacité – plusieurs centaines de ml contre quelques ml dans les cartouches normales – mais en plus elles ne coûtent que 10 euros.
A la manière du marché de la téléphonie mobile, où l’arrivée de Free a mis un frein aux abonnements onéreux qui subventionnaient nos téléphones, le système Ecotank promeut l’acceptation du « vrai » prix des imprimantes plutôt que de subir le surcoût via des cartouches hors de prix.
Super réservoirs et une garantie 3 ans
Les différents modèles d’Ecotank sont équipés de réservoirs accessibles sur le côté droit de l’engin. La recharge se fait simplement : on ôte l’opercule de la bouteille (comme sur une bouteille de ketchup), on revisse la tête en forme conique, on ouvre les réservoirs, on verse et le tour est joué. Selon Epson France, interrogé par nos soins « le système (piézoélectrique) ôte toute problématique d’encrassage ».
Pour éviter que l’encre ne sèche, Epson a apporté un soin tout particulier à l’étanchéité des différents bouchons et, si tout est refermé correctement, la tuyauterie « dure toute la vie de l’imprimante », sans préciser quelle est cette fameuse durée de vie. Impossible de dire si nous échapperons à l’obsolescence programmée sur ces modèles, mais à la garantie vendeur d’un an s’ajoute deux ans supplémentaires – soit 3 ans de garantie – dès lors qu’on s’enregistre sur le site d’Epson.
Economies d’argent et réduction des d’emballages
Selon les calculs d’Epson – à prendre au conditionnel comme tout propos de constructeur – un jeu de 4 bouteilles (noir, cyan, jaune et magenta) est équivalent à 72 cartouches (18 jeux de 4 cartouches). Sur le plan financier, Epson estime l’économie à plus de 1000 € (1160 € pour les cartouches contre 40 € pour les 4 bouteilles) une projection qui, si elle est nécessairement optimiste, donne une idée des économies réalisées – clairement substantielles pour les gros utilisateurs.
A l’économie d’argent s’ajoute une grosse économie d’emballage puisque les cartouches sont généralement emmaillotées dans du plastique et/ou carton. De quoi réduire considérablement l’impact environnemental.
Pas pour tous les profils d’utilisateurs
Interrogés sur le risque de « tuer la poule aux œufs d’or » que représente le modèle à base d’encres chères, Epson France oppose un point de vue différent. Selon l’entreprise, « le coût élevé d’achat et son orientation bureautique en font un modèle intéressant pour les gros consommateurs d’impression. Les familles qui n’impriment que quelques fois par mois ne s’y retrouveraient pas et notre gamme Expression a encore du sens. » Quant aux entreprises, « si elles ont besoin de plus de vitesse et d’option plus pros, les modèles laser et jet d’encre de notre gamme Workforce sont plus intéressantes ».
En clair, on choisi Ecotank pour imprimer en volume, régulièrement, et pour pas trop cher, sans trop en demander côté performances brutes.
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