Cette fois-ci devrait être la bonne. Epson devrait s’introduire sur le Tokyo Stock Exchange le 24 juin prochain. Le projet n’est pas nouveau. Le numéro deux mondial des imprimantes jet d’encre avait annoncé son intention de
s’introduire en Bourse en 2001, puis s’était rétracté. Au pays du soleil levant comme ailleurs, les marchés financiers étaient alors fortement secoués par le dégonflement de la bulle Internet.Aujourd’hui, la Bourse de Tokyo se porte mieux. Pour preuve : sept introductions sont programmées d’ici la fin du mois de juin, dont celle de Netmarks, un fournisseur de solutions de stockage et d’hébergement.
Un seul trimestre négatif depuis 1942
Le groupe Seiko, maison mère d’Epson, a donc décidé de s’engouffrer dans la brèche en introduisant en Bourse l’une de ses filiales les plus rentables. Depuis sa création en 1942, le fabricant d’imprimantes n’a en effet enregistré qu’un
seul trimestre négatif en 2001. Epson affichait alors une perte de 18,5 milliards de yens (environ 135 millions d’euros), liée ‘ au rappel de produits défectueux ‘. Dès l’exercice fiscal 2002,
clos en mars dernier, tout était rentré dans l’ordre. Le fabricant réalisait 1 324 milliards de yens (environ 9,6 milliards d’euros) de chiffre d’affaires, pour 41,7 milliards (environ 304 millions d’euros) de
bénéfices.A n’en pas douter, l’introduction d’Epson sera la plus grosse opération de l’année sur le marché japonais. Epson entend d’ailleurs lever plus de 100 milliards de yens (environ 730 millions d’euros). Pour ce faire, la société
procédera à l’émission de 40 millions de nouvelles actions. Ces dernières seront ajoutées aux 6,2 millions d’actions existantes que les actionnaires historiques ont accepté de céder. Ce sont donc 46,2 millions d’actions qui seront
proposées aux marchés fin juin.
Capitalisé entre 400 et 500 milliards de yens
Selon toute vraisemblance, le fabricant devrait alors être capitalisé entre 400 et 500 milliards de yens (environ entre 2,9 et 3,64 milliards d’euros). Malgré tout, Epson restera un ‘ petit joueur ‘ à
côté de son concurrent direct, Canon. Ce dernier, dont la capitalisation avoisine les 4 000 milliards de yens (environ 30 milliards d’euros), a réalisé un chiffre d’affaires de 2 940 milliards de yens (21,4 milliards
d’euros) en 2002, pour un bénéfice net de 200 milliards de yens (environ 1,45 milliard d’euros).Toutefois, aux termes de cette introduction, Espon devrait avoir les moyens de grignoter de nouvelles parts de marché, face à l’hégémonie de Hewlett-Packard. Les parts de marchés de l’américain se montent à 41,7 % contre
26,9 % pour le japonais, selon le Gartner Dataquest. Enfin, cette réserve de trésorerie devrait lui permettre d’assurer sa position sur un marché qui, aux dires des analystes, devrait être tiré par celui des appareils photos numériques.Reste qu’à l’heure de la corporate governance (gouvernement d’entreprise), le japonais devra faire preuve d’un peu plus de transparence. Les marchés financiers ne sauraient se satisfaire dun : Nous
ne sommes pas autorisés à faire des commentaires ‘, de la filiale française. Ni du black-out du groupe.
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