N’oubliez pas vos bottes, parce que ça caille aujourd’hui ! Le jeu de rôle The Elder Scrolls V vous entraîne, en effet, à Bordeciel, la région la plus septentrionale de Tamriel, le continent qui tient lieu de décor à tous les épisodes de la saga depuis 1994. Dans ce nouvel opus, vous incarnez un Fils du Dragon, un être élu capable de détruire les terrifiants reptiles volants et de s’emparer de leurs âmes. Mais quand l’aventure débute, vous n’êtes rien de plus qu’un condamné à mort en attente de son exécution. Sauvé in extremis, vous entamez une longue quête qui vous conduira à explorer un monde immense en quête de réponses, de récompenses et de gloire. Liberté de choix, d’évolution et d’action sont les maîtres mots de la saga, et cet opus ne déroge pas à la règle. Si vous définissez au départ la race de votre héros, dont dépendent certaines caractéristiques (affinité aux arts des arcanes, combat rapproché ou à distance…), rien ne vous empêche de vous spécialiser par la suite dans d’autres domaines. En effet, la majorité de l’expérience acquise dépend de vos actions. Plus vous maniez l’épée, plus vous gagnez de points dans sa maîtrise. Idem pour l’arc, les sorts ou la furtivité, dont les points s’accumulent lorsque vous parvenez à échapper à la vigilance des ennemis. Vous pourrez même développer l’alchimie en combinant des ingrédients découverts lors de vos explorations (plantes, fragments de monstres…) ou vos talents de cuisinier. Le passage de niveau vous permet d’améliorer la santé, la vigueur ou la magie. Mais, surtout, vous gagnez un point de compétence qui vous servira à booster les talents que vous utilisez le plus. À l’inverse, vous ne pourrez pas débloquer le bonus d’accroissement de 50 % des dommages à l’arc si vous n’avez jamais manié cette arme.À l’instar des épisodes précédents, Skyrim brille par la richesse de son univers. Le monde est vaste, peuplé de races diverses et de factions rivales ou alliées, dont il va falloir apprendre le rôle. Vous devrez faire des choix d’alliance, dont dépendra l’évolution de l’histoire. Évidemment, le fait de soutenir un camp vous attirera les foudres de l’adversaire. Du moins dans une certaine mesure. En effet, le scénario offre une grande liberté d’action concernant les quêtes annexes, mais se révèle assez linéaire pour tout ce qui touche à la trame principale.
Goûtez aux grands espaces
L’autre grande force du jeu réside dans son immensité. L’exploration de Bordeciel, à pied ou à cheval, offre de grands moments d’éblouissement. Les paysages nordiques rivalisent de splendeur, entre les vastes steppes désolées, les hautes montagnes, les lacs et les forêts de conifères. Les conditions météorologiques varient en permanence, les tempêtes de neige étant les plus inquiétantes : elles réduisent considérablement la vue et nous laissent à la merci de l’attaque sournoise d’un monstre ou d’une bête sauvage. Mais pas question d’en dire plus, car l’intérêt de Skyrim repose essentiellement sur la découverte. Comme les autres épisodes, celui-ci n’est pas exempt de défauts. Sur PC, les plantages sont réguliers, les adversaires adoptent parfois des comportements stupides, voire restent bloqués dans le décor ; certains dialogues tournent en boucle… La liste est longue et pourtant, aussi pénibles qu’ils soient, aucun de ces désagréments ne saurait vous décourager d’explorer plus avant cet univers envoûtant. Épique.
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