Au Moyen Age, les hors-la-loi étaient exposés en place publique. Aux Etats-Unis, les autorités du comté de Montgomery (Texas) ont décidé d’utiliser Twitter. Pendant les fêtes de fin d’année, les automobilistes arrêtés en état d’ébriété voient leur identité publiée sur le compte Twitter de Brett Ligon, procureur de la région. Histoire que leurs voisins, amis et la ville entière sachent quels méfaits ils ont commis.
« Ce n’est pas une baguette magique pour faire disparaître l’alcool au volant, confie Warren Diepraam, le procureur en charge des infractions routières à PC World, mais les gens vont réfléchir à deux fois avant de se mettre au volant et conduire en état d’ébriété. »
Naturellement, la médiatisation de leur nom ne les exempte pas de poursuites judiciaires habituelles. Ils auront donc droit à un procès qui pourra aboutir au paiement d’amendes et au retrait de permis.
Cette démarche fait grincer quelques dents, comme Paul Kennedy, avocat, qui fait remarquer dans son blog que ce système ne respecte pas la présomption d’innocence. Et il se demande : si un suspect venait à être innocenté, Brett Ligon serait-il prêt à publier des excuses sur son compte Twitter ?
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.