Oubliez la petite souris propre sur elle et inoffensive. Le nouveau Mickey de Disney est espiègle, rigolard, imprévisible. Son monde est expressionniste, mélange d’univers à la Tim Burton et de dessins animés des années 1930. Et le héros s’y emploie à n’en faire qu’à sa tête, s’amusant à peindre les décors ou au contraire à les décolorer.
Dans le niveau que nous avons essayé, le héros de Walt Disney pouvait même choisir entre secourir une innocente créature à la merci d’une catapulte ou au contraire se jeter sur un trésor en abandonnant cette dernière à son sort. Drôle d’attitude pour l’une des mascottes les plus lisses de la culture moderne !
Derrière le jeu Epic Mickey, on retrouve en fait Warren Spector, l’un des créateurs de jeux vidéo les plus réputés, notamment pour le RPG cyberpunk culte Deus Ex. Cet ancien concepteur de jeux de rôle sur papier est également à l’origine de System Shock et de la suite directe de Deus Ex, et il possède une image très marquée d’auteur pour PC, passionné par les histoires à embranchements multiples impliquant des choix moraux. Pourtant, bien avant de s’engager dans cette voie, Warren Spector voulait… concevoir des attractions pour Disneyland. D’une certaine manière, son vœu s’exauce aujourd’hui.
Warren Spector à Paris le 27 octobre
L’histoire et la sensibilité très atypiques du game designer se retrouvent dans l’ambiance de ce Mickey à nul autre pareil. « Warren Spector a pioché dans les archives et s’est inspiré de la foisonnante histoire de l’impétueuse souris, des personnages et univers imaginés par Walt Disney, explique le communiqué de Disney France, pour raconter une aventure des plus inattendues. »
Epic Mickey met en scène un monde étrange nommé Wasteland, dont le point d’arrivée est un vaste parc d’attractions désolé. Le célèbre rongeur y croisera notamment de nombreux personnages secondaires, dont Oswald le lapin malicieux, le tout premier héros de Disney, pour une rencontre historique : le studio du dessinateur en avait perdu les droits en 1928, et il ne les a récupérés qu’en… 2006 !
Outre cette approche geek et fouineuse de la culture Disney, Warren Spector apporte également sa touche personnelle, le libre arbitre, puisque la célèbre souris a constamment le choix entre deux voies contraires, un jet de peinture qui reconstruit le monde et un jet de dissolvant qui, au contraire, le dissout, tout au moins certains ennemis ou éléments du décor. Cette dualité empreint tout le jeu, permettant presque à chaque instant de l’aborder de deux manières différentes, l’une positive, l’autre plus… malicieuse.
Mi-Warren Spector mi-Walt Disney, voici un étonnant hybride. Ce jeu « Walten Disnor », disponible le 25 novembre prochain sur Wii, sera présenté dès la semaine prochaine à la Paris Games Week. Warren Spector en personne sera d’ailleurs là pour en faire la présentation, le mercredi 27 octobre de 10 h 40 à 11 heures, avant de signer des dédicaces sur le stand Disney, hall 1.1, allée B, stand 50.
Lire aussi notre interview de Warren Spector : « Epic Mickey n’est pas un jeu pour enfants »
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