Le 9 juillet dernier, on apprenait qu’Apple se retirait de l’EPEAT, ce groupement d’intérêts qui attribue des certifications écologiques à des matériels informatiques car « l’évolution [du] design de [ses produits] n’était plus cohérente avec les prérequis de l’EPEAT ». Apple pensait notamment à son nouveau MacBook Pro avec écran Retina, qu’il est très difficile de réparer ou de faire évoluer soi-même.
Le géant de Cupertino vient de faire machine arrière. Dans une lettre ouverte aux clients d’Apple, Bob Mansfield, vice-président senior en charge du développement matériel sur le départ, reconnaît que ce retrait « était une erreur ». Ainsi, tous les produits compatibles Apple qui étaient listés et certifiées par l’EPEAT le sont à nouveau. Et Bob Mansfield de préciser : « C’est important de savoir que notre engagement vis-à-vis de la protection de l’environnement n’a jamais changé et qu’il est aujourd’hui plus fort que jamais. »
Il cite ainsi l’engagement pris par Apple pour retirer certains produits chimiques de ses ordinateurs ou le fait que tous les produits de la marque vont au-delà des exigences imposées par des standards exigeants comme l’Energy Star 5.2.
Vers un renouveau et des ajustements
Mais Bob Mansfield dessine également une piste intéressante, dans cette courte missive, sur l’évolution de la relation entre Apple et l’EPEAT. « Nous pensons que le standard IEEE 1680.1 [qui sert de base aux tests de l’EPEAT, ndlr] pourrait être bien plus efficace pour protéger l’environnement s’il était mis à jour pour intégrer des améliorations » comme celles qu’Apple met en place.
Et visiblement, Apple et l’EPEAT ont dû sérieusement discuter en coulisse, puisque Robert Frisbee, le PDG du groupement, a également posté une lettre ouverte. Une communication dans laquelle il indique qu’Apple a réenregistré ses produits auprès de l’EPEAT et que les deux acteurs vont travailler main dans la main pour faire évoluer les standards actuels afin qu’ils prennent mieux en compte l’innovation et les évolutions des matériels testés. « Différents objectifs, des points accordés pour des innovations non encore connues et de la souplesse dans les paramètres déjà spécifiés, tout cela est sur la table de discussion des membres de l’EPEAT », avance Robert Frisbee.
Certains analystes laissaient entendre qu’Apple, après avoir quitté l’EPEAT, créerait son propre standard vert. Il semblerait que la société à la pomme ait trouvé un moyen de faire en sorte que les « standards » préexistants se plient à ses vues. Même si la menace de perdre de nombreux clients, individuels et institutionnels, n’est certainement pas étrangère à ce revirement.
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