Enfin ! Presque quatre ans après que Panasonic ai « inventé » le genre avec son G1, Canon annonce aujourd’hui son premier hybride, l’EOS M. C’est ainsi le dernier constructeur majeur à se lancer dans la course. Son appareil, petit et trapu, reprend à l’identique l’électronique et le capteur APS-C du Canon EOS 650D. A contrepied de son grand rival Nikon, Canon a privilégié l’utilisation d’un grand capteur.
EOS-M : un reflex EOS dans un petit boîtier
Capteur APS-C de 18 mégapixels, rafale à 4,3 images par seconde (17 images max en Jpeg, 6 en RAW), mode vidéo Full HD, prise audio jack 3,5 mm, etc. L’analyse de la fiche technique de cet EOS M prouve que c’est bien un EOS tassé dans un format mini – à peu près l’encombrement d’un GX1 de Panasonic.
Nouvelle baïonnette et compatibilité optiques EF et EF-S
Qui dit nouveau système dit nouveau standard d’optiques : aux montures EF (plein format) et EF-S s’ajoute aujourd’hui la baïonnette EF-M. Un format qui se compose pour l’heure de deux optiques : le classique 18-55 mm (29-88 m), focale que l’on retrouve chez tous les constructeurs de reflex et/ou d’hybrides. A ce zoom classique et économique s’ajoute une optique plus pointue, un 22 mm format extraplat, qui s’adresse plutôt aux amateurs éclairés puisqu’il donne un 35 mm (en équivalent 24 x 36), focale reine du reportage. Pour le lancement Canon joue donc la carte de la prudence mais tente de contenter tout le monde en faisant du pied aux experts.
Outre ces deux optiques, la compatibilité avec le parc Canon est totale grâce à une bague d’adaptation qui sera disponible soit en kit soit en accessoire séparé (environ 170 euros).
Ecran tactile multipoint capacitif
Outre le côté EOS et la petite taille de l’appareil, l’autre argument de Canon est le grand écran tactile capacitif multipoint dont la réactivité devrait être, selon le constructeur, « largement au-dessus de tout ce qui se fait en photographie à l’heure actuelle ». Le constructeur promet une expérience utilisateur plus proche du smartphone que des écrans tactiles un peu lents que l’on trouve chez les compétiteurs. Nous jugerons de cela lors du test.
Selon Canon France, l’EOS-M cible des utilisateurs qui en sont à leur deuxième voire troisième compact, qui recherche une meilleure qualité d’image mais qui n’auraient jamais acheté de reflex, que cela soit pour la complexité, l’encombrement, la visée optique, etc.
Le flash externe
Oui, nombre d’utilisateurs de NEX ont soit vissé leur flash définitivement à leur appareil soit ne l’ont jamais utilisé eut égard aux superbes performances de l’appareil en basses lumières. Certes les E-PL3 et E-PM1 ont aussi un flash externe livré. Mais compte tenu de la gêne que cela peut représenter et sachant que Panasonic arrive bien à intégrer un flash dans un appareil aussi petit que le GF5, on regrette un peu le choix de Canon de ne pas avoir fait la même chose. Un flash est donc livré avec cet EOS-M mais il encombrera plus qu’autre chose.
La force du nom, la faiblesse du dernier arrivé
Le poids d’une marque pèse énormément en photographie : on l’a vu avec la domination, techniquement injustifiée des appareils de Nikon lors de leur sortie en 2011. Même chiche en optiques (quatre dont une dédiée à la vidéo) et inférieur en qualité d’image, Nikon a réussi à passer devant Sony et Panasonic en termes de ventes, pesant de tout son nom et de sa puissance marketing.
Canon compte lui aussi sur son nom pour éclipser le reste de la concurrence, en espérant reproduire le schéma du reflex : deux ogres qui se partagent 90 % du marché et laissent des clopinettes aux autres.
Si cela peut marcher avec le très grand public qui change rarement d’optique, cela ne semble pas franchement réalisable pour toucher les experts, car quoique compatibles avec les optiques EF et EF-S, le boîtier EOS-M est vraiment trop petit pour les soutenir correctement, au contraire des optiques micro 4/3, légères, performantes, compactes et parfaitement adaptées à la petite taille des boîtiers Panasonic et Olympus.
Le Canon EOS M sera disponible au mois de septembre uniquement en kit à un tarif d’entrée un peu élevé : 899 euros. Si le nom de la marque peut jouer en sa faveur cela reste cher pour un produit unique quand beaucoup d’appareils très grand public tels le GF5x de Panasonic ou encore le Pen E-PL3 d’Olympus, tous les deux très bons, se négocient à moins de 600 euros.
Kit EOS-M + 18-55 mm F3.5-5.6 : 899 euros
Kit EOS-M + 22 mm F32 + adaptateur EF, EF-S : environ 1 000 euros (octobre).
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