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Entreprise 2.0 : des agitateurs à suivre (4/5)

La suite de notre feuilleton sur les jeunes pousses qui repensent les applications professionnelles en s’inspirant du Web 2.0. Aujourd’hui, découvrons Coghead, DabbleDB et CollectiveX.

Coghead : de l’intelligence et de l’open source pour simplifier la création de services

Coghead, ou tête d’engrenage. Parmi les start up présentes à Office 2.0, celle-ci, au drôle de nom, fait déjà partie des plus médiatisées de la vague Entreprise 2.0. Les raisons de ce ‘ buzz ‘
autour d’un service toujours en bêta-test ? Coghead est menée par des dirigeants reconnus, comme Greg Olsen, le directeur technique : il avait fondé Extricity, l’éditeur de solutions d’intégration entre entreprises.
Mais, surtout, son service en ligne sert à bâtir rapidement des applications à partir d’éditeurs graphiques.Coghead s’est appuyé sur les outils open source : framework de développement de clients riches de Laszlo Systems et sur l’inévitable pile LAMP. L’utilisateur n’a pas à maîtriser l’écriture de
code. Il lui suffit de se connecter sur le site, d’accéder à l’environnement, et de glisser-déposer des boutons et des boîtes dans un formulaire. Reste ensuite à relier le tout avec des logiques métier, en utilisant ce que
l’éditeur appelle des actions. Soit ‘ un bouton qui, quand on l’actionne, déclenche une autre action ‘. Avec Coghead, il est possible de lier facilement plusieurs applications conçues et
hébergées.Et pour l’intégration à des applications d’entreprise, le fournisseur de services met à disposition une API. Outre ces kits de développement en ligne, sont proposés des outils prêts à l’emploi (gestion de projets,
de contacts, suivi de bogues et des dépenses, etc.), qui peuvent servir de base à des créations plus complexes. Une quinzaine d’entre eux sont listés sur un annuaire dédié.

DabbleDB : une deuxième vie pour les données Excel

Office 2.0, ce fut aussi la fête des tableaux Excel. Caspio et DabbleDB ont tous deux présenté leur solution d’habillage aux normes Web 2.0 des données contenues dans les tableurs. Cela avec un léger avantage graphique
pour DabbleDB. Une fois inscrit, ce service offre la possibilité aux petits groupes de travail de partager leurs données (textes, chiffres) sur internet.Il suffit d’effectuer un copier-coller en provenance de tout fichier XLS ou CSV (Comma-Separated Values) dans la fenêtre idoine, de préciser le titre des colonnes, et DabbleDB travaille le tout. Apparaît alors une page Web
avec les données affichées dans un tableau HTML, prêtes à être réarrangées, améliorées, etc. L’ajout d’une nouvelle colonne se fait en deux clics. Des filtres d’affichage peuvent aussi être appliqués.Mais, surtout, les informations sont prêtes à être partagées. Il suffit d’inviter des utilisateurs à visiter le site http://utilisateur.dabbledb.com, et de les autoriser ou non à modifier les informations, ou encore
d’autoriser ou non l’export des tableaux. DabbleDB propose une sécurisation des sessions avec SSL et un abonnement RSS afin de tenir les utilisateurs informés des changements effectués dans leur espace privé. Il manque au système une
fonction qu’offre son rival Caspio. A savoir la possibilité d’exporter les tables rhabillées directement dans un site web, intranet, ou extranet.

CollectiveX : le travail collaboratif au service du réseau social

‘ CollectiveX, c’est un Linkedin conçu dès le départ comme il l’aurait fallu. ‘ Venant de Michael Arrington, le très écouté fondateur de Techcrunch, l’observatoire des
innovations 2.0, la remarque a valeur d’adoubement. Lancé officiellement en mai dernier, CollectiveX va, de fait, plus loin que les réseaux sociaux de type Linkedin, OpenBC, 6nergies ou Viadeo (ex-Viaduc).Le principe de la cooptation ?” les amis de mes amis sont mes amis ?” est conservé, mais le site se concentre sur la notion de travail de groupe. Annuaire, calendrier partagé, mailing-list et flux RSS pour annoncer
les événements, forums de discussion, partage de fichiers… Les membres de la communauté disposent de toute la palette des outils collaboratifs.Un concept qui répond aux besoins ponctuels ou permanents d’un groupe de travail, d’une business unit, ou d’une association. Et cela jusqu’à 15 000 membres, selon le site. Développée sous Ajax,
l’interface se démarque des habituels logiciels de travail collaboratif. Le modèle économique repose, lui, sur la facturation de services additionnels, comme la sécurisation des échanges (128 bits SSL), la personnalisation aux couleurs
de l’entreprise, ou l’augmentation de la capacité de stockage (de 10 Mo à 3 Go).CollectiveX prévoit aussi des espaces publicitaires. A l’origine de cette start-up, Clarence Wooten, associé au cabinet Venturepreneur Partners. Ce ‘ serial entrepreneur ‘ a
notamment cofondé Imagecafe.com, spécialisée dans les solutions de commerce électronique, rachetée en 1999 par Network Solutions/Verisign.

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Renaud Edouard-Baraud, avec Xavier Biseul et Emmanuelle Delsol