- Entreprise 2.0 : des agitateurs à suivre (2/5)
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Zoho : des Indiens créent le Godzilla de la bureautique
‘ La boîte exemplaire, c’est Zoho ! ‘, s’enthousiasme Ismaël Ghalimi, organisateur d’Office 2.0. Zoho est un objet improbable, doté d’un logo rappelant
celui du marchand de jouets américain FAO Schwartz. A sa tête, un président jovial, blagueur. Mais c’est aussi une entreprise déjà profitable.Même si son propriétaire, l’Indien Adventnet, la qualifie officiellement de laboratoire. S’il propose aussi des jeux pour enfants sur son site Jambav, Adventnet commercialise surtout des produits que l’on pourrait
qualifier de pointus en matière de gestion des réseaux ou d’archivage de bases de données. Zoho, lui, se concentre sur le bureau en ligne ?” en particulier sur Virtual Office, un concurrent de Microsoft Office.Alors que Google commence tout juste l’intégration de son tableur avec son traitement de texte, Virtual Office regroupe déjà, outre ces deux fonctions, un client de messagerie, une messagerie instantanée, un espace de travail
collaboratif, un wiki, un calendrier… Le tout avec une interface Ajax. Et encore, Zoho n’a toujours pas intégré son service de base de données et celui destiné à la gestion de projets. Sans compter que cet ensemble pourrait aussi être
relié à sa solution de gestion de la relation client.Pour rassurer les entreprises qui auraient peur du tout-en-ligne, Zoho fournit aussi ses outils en dur. Comme les versions Web, ceux-ci sont gratuits pour les petits groupes d’utilisateurs. On ne serait donc pas étonnés que Zoho
soit dans le lot des rares suites bureautiques sur Internet qui survivront, avec celles de Microsoft et de Google.
Vyew : des fonctions gratuites de webconférence
La conférence sur le Web est encore un terrain d’innovation. WebEx se lance dans l’intranet, et tente de concurrencer Salesforce.com en promouvant sa propre place de marché de services sur Internet. Dans le même temps,
l’éditeur Vyew tente de renouveler la spécialité. Ainsi propose-t-il gratuitement une session de travail collaboratif pour 20 personnes sur le Web.Au menu, partage de documents, diffusion en streaming d’une image ‘ live ‘ de l’écran PC de l’organisateur, annotations sur les documents, commentaires, dialogue
textuel en temps réel. Il est possible de créer des espaces de travail ?” VyewBooks ?” selon les documents chargés ou les modifications apportées (annotations, commentaires). Des fonctions supplémentaires sont offertes via des
mash-up, avec Yahoo! pour la géolocalisation, et Google pour la recherche.Enfin, Freeconferencecalls.com (déjà partenaire de Skype), un autre service à la demande, apporte des techniques de téléconférence. Vyew fait un usage intensif de Java et de Flash sur le poste client. Le service pourrait paraître idéal
si l’éditeur ne prévoyait pas de rendre payante sa deuxième génération. Un service de base devrait tout de même rester gratuit. RSSI sourcilleux, passez votre chemin : le cryptage des sessions n’est pas encore au
programme.
ThinkFree : la suite bureautique ubiquiste qui vient d’Asie
Vous disposez d’une clé USB ? ThinkFree Portable Edition for U3 est pour vous. D’un iPod ? Vous adorerez afficher vos présentations avec ThinkFree Office 3 Show, iPod Edition. Vous êtes particulier, travailleur
indépendant ou salarié d’une TPE ? ThinkFree Desktop devrait satisfaire vos besoins en écriture, calcul et présentation en environnement Windows, Linux et Mac. Quant aux DSI en quête d’une gestion de parc simplifiée, ils pourront toujours aller
voir du côté de ThinkFree Server Edition, dont la particularité est d’afficher l’application dans un navigateur avec l’aide d’applets Java.Tout cela ne ferait pas trop Web 2.0 si une version Online n’existait pas. Outre les classiques traitement de texte, tableur et création de présentation, la suite dispose d’outils de partage de documents et de travail de groupe
(annotations, commentaires…). Selon Ismaël Ghalimi, qui a rejoint l’éditeur en tant que conseil, la suite de ThinkFree aurait comme particularité, par rapport à ses rivales de l’Entreprise 2.0, de concurrencer parfaitement
?” d’un point de vue fonctionnel ?” la suite bureautique de Microsoft, ‘ hors macros ‘.Pour le PDG d’Intalio, cela s’explique par l’origine de l’éditeur. Celui-ci a débuté en Corée, pays qui, comme le Japon ou la Chine, s’est doté d’outils de productivité personnelle (traitement de texte) avant même que Microsoft tente
d’adapter ses produits aux particularités culturelles (polices de caractères et usages) de ces contrées.
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